Le Gabon importe un peu plus d’un milliard de timbres municipaux chaque année, mais légaliser des documents administratifs dans la capitale gabonaise demeure encore un véritable parcours du combattant pour les usagers.
Un milliard de timbres: c’est ce qui est importé chaque année par les municipalités gabonaises. Les timbres municipaux sont exclusivement fabriqués en France par le même partenaire depuis plusieurs années. « Le circuit du timbre au niveau de la mairie centrale est simple. Le timbre est tout d’abord, un patrimoine du Trésor Public. C’est le Trésor qui commande les timbres en France […] et une fois à Libreville, ils sont stockés au niveau de la Direction Générale de la recette municipale », explique Enghot Christian, le Chef de services des recettes diverses à la Mairies de Libreville.
Le circuit qui amène à la mise disposition des timbres dans les mairies est long et donne souvent lieu à des retards : « Ce n’est pas la mairie qui redistribue les timbres. Nous avons pratiqué la décentralisation. La mairie nomme les régisseurs dans chaque mairie d’arrondissement et chaque régisseur est mis à la disposition du Trésor, qui à son tour leur remet des timbres. Et chacun des régisseurs se doit de savoir quelle quantité de timbres et quel montant il doit prendre par jour », a-t-il ajouté.
Malgré cette importation considérable de timbres, les ruptures de stocks et les pénuries ne manquent pas, ralentissant ainsi les procédures d’établissement et de légalisation de pièces d’état civil et autres documents.