Une délégation de la Commission Nationale de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI), conduite par son président Vincent Lebondo Le-Mali, Magistrat de carrière, se rend dès mardi 28 août 2012, à Vienne (Autriche) où elle prendra part à un groupe de travail sur la récupération des avoirs, les 30 et 31 aout prochains, et à un atelier de formation d’experts retenus pour le suivi de la Convention des Nations Unies contre la corruption les 3 et 4 septembre 2012.
La délégation de la CNLCEI se rend en Autriche alors que la semaine qui s’achève avait été marquée, pour cette institution, par la deuxième édition des ateliers devant conduire à la production d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux. Appuyée par des partenaires multilatéraux, en tête desquels se trouve le Programme des nations unies pour le développement (PNUD), cette autre session de travail, qui s’est déroulé les 23 et 24 août, avait notamment porté sur les secteurs des forêts et environnement, des mines et industries extractives, ainsi que sur les transports, alors que la première était axée sur la finance et le monde des affaires.
La note des services de communication de la CNLCEI, informe que les travaux de la capitale autrichienne sont organisés dans le cadre de la Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption. Dans ce contexte, ils permettront notamment aux trois membres de la délégation gabonaise de renforcer leurs capacités dans le domaine du Mécanisme d’examen, au moment où le Gabon et le Botswana, entre autres, ont été sélectionnés pour évaluer le Lesotho, cette année, mais à une date non déterminée.
Au niveau national, il reviendra à ces personnes, au terme de ladite session de formation, de former à leur tour plus d’une douzaine de personnes désignées par diverses administrations.
«L’ensemble constituera un groupe de 15 experts gouvernementaux qui, aux côtés de leurs homologues botswanais, iront au Lesotho aux fins du processus d’examen de l’application de la Convention des Nations Unies contre la corruption dite «Convention de Mérida» signée à Mérida (Mexique) le 9 décembre 2003», note le communiqué.
Le Gabon, à son tour, fera l’objet de cet examen conformément à ses engagements internationaux.
«Libreville a notamment ratifié, en 2005, la convention onusienne ayant pour objet de prévenir et de combattre la corruption ainsi que le blanchiment des capitaux et des biens de manière plus efficace, de promouvoir la coopération internationale et l’assistance technique et de promouvoir l’intégrité, la responsabilité et la bonne gestion des affaires publiques et des biens publics.»
La mise en œuvre de ces engagement, au Gabon, incombe à un dispositif incarné par la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite, l’Agence nationale d’investigations financières (Anif), la Cour des comptes , les Chambres provinciales des comptes, les tribunaux judiciaires, les inspections ministérielles et la Cour criminelle spéciale chargée tout particulièrement de réprimer les crimes économiques.
L’incidence de la corruption au Gabon se ressent sur les finances publiques avec une perte annuelle de 250 milliards de francs CFA au moins, et constitue un frein évident au développement.