A quelques mois de la fin de l’exercice budgétaire des municipalités du Gabon, le temps est à l’arraisonnement de véhicules à usage de transport en commun qui ne sont pas en règle, alors qu’ils avaient jusqu’à fin mars dernier pour payer leurs dus dans les services indiqués.
Depuis deux jours à Libreville et Owendo, l’heure est à la course-poursuite entre les agents municipaux des deux communes voisines et les taximen qui n’avaient pas réglé leurs factures dans les bureaux indiqués.
A Libreville, l’opération concerne plus de deux mille taxis qui n’avaient pas payé les taxes imposables jusqu’à la veille de l’opération. Elle concerne aussi les taxis blanc et violet d’Owendo, également non immatriculés. « Nous ne faisons qu’appliquer la loi. Il faut que les transporteurs, qui avaient jusqu’au 31 mars, payent leurs taxes. Aucun d’entre eux ne dira qu’il n’était pas informé. Les syndicats ont même joué les pédagogues, mais il y a toujours des indélicats », a affirmé le chef de service Recettes de l’Hôtel de ville de Libreville, Christian Enghot.
Conséquences dans les rues de Libreville, de nombreux usagers en attente sur le bord de la route et des taxis en nombre réduit qui ne se font pas prier pour monter les enchères !
A Owendo, l’opération a également pris l’ampleur du matraquage, sinon de la correction. L’enceinte de l’Hotel de ville de cette commune est pleine de taxis blanc et violet dépourvus de numéros de portière, donc circulant entre Libreville et Owendo dans l’illégalité parfaite.
La traversée du désert devrait encore durer longtemps pour les usagers de ce mode de transport dans la capitale gabonaise, où les transports en commun publics n’absorbent pas encore totalement la demande, malgré les efforts du gouvernement en la matière ces deux dernières années.