Les habitants du Carrefour SNI, dans la commune d’Owendo, ont récemment découvert les conséquences amères des installations anarchiques de compteurs d’électricité. Ces derniers ont vécu récemment un incendie lié à la surchauffe de trente-deux compteurs installés dans une maisonnette. Le sinistre a occasionné de nombreux dégâts matériels que la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) n’assumera certainement pas.
Ce phénomène de branchements anarchique persiste dans plusieurs quartiers de la capitale Gabonaise. A Diba-Diba et Bail Air par exemple, ce sont de véritables réseaux illicites d’eau et d’électricité qui se sont constitués. Les murs des maisons se sont transformés en centrales électriques, où plusieurs habitants installent leurs compteurs.
La situation est visiblement favorisée par un laxisme apparent de la SEEG qui installe, sans autre procès, des compteurs, les uns après les autres, sur des supports non conventionnels et avec une proximité inquiétante. Léon Mavoungou, un riverain que nous avons rencontré explique : « Certains voisins viennent nous solliciter afin d’installer leurs compteurs chez nous, car ils habitent des zones éloignées. Quand nous acceptons, la SEEG vient installer ».
Les dangers sont connus et pourtant les populations, face aux diverses difficultés concernant l’approvisionnement en électricité, n’hésitent pas à recourir à ces méthodes dangereuses. Le tout assisté par dame SEEG. En l’attente de meilleures propositions de la part des autorités compétentes, les Gabonais continueront dans leurs pratiques dangereuses. Une prise de conscience de la part du consommateur et du fournisseur est de rigueur, même si cela ne semble pas effleurer le moins du monde celle qui détient le monopole dans ce secteur à risques.