Libreville a abrité le 29 août un atelier visant à évaluer le niveau de réalisation du Projet de conservation de la biodiversité en forêt tropicale à travers la coexistence durable entre l’homme et l’animal (Procobha). Une étude menée conjointement par le Gabon et Japon.
«Ce projet, qui est financé pour une durée de 5 ans, permettra plusieurs réalisations dont un manuel pour l’écotourisme scientifique dans le parc de Moukalaba-Doudou, la carte écologique de ce parc, la formation des éco-gardes, la formation des chercheurs gabonais et la construction d’une station de recherche à Doussala», a expliqué Shigéo Yagamata, représentant résident au Gabon de l’Agence japonaise de la coopération internationale (Jica) relayé par Gabon Matin.
Selon le diplomate nippon, «trois étudiant de l’Université des sciences et techniques de Masuku ont été sélectionnés, afin de participer à ce projet et acquérir une expérience plus objective sur les grand singes». Le parc national de la Moukalaba-Doudou est l’un des sites en Afrique où l’on rencontre le plus grand nombre de primates et de grands singes.
La densité des gorilles y est en effet la plus élevée au Gabon, pays où la population de cette espèce est estimée à 35 000 spécimens, contre 40 000 pour les chimpanzés. Les grands singes sont considérés sur le plan international comme deux espèces emblématiques, bénéficiant d’une protection intégrale.
Lancé il y a trois ans, «ce projet va permettre de développer l’écotourisme au Gabon. Un écotourisme véritablement dynamique dans la mesure où les gens pourront aller dans le parc de Moukalaba-Doudou (…) pour observer des gorilles à l’état sauvage, sans véritable danger, car depuis plusieurs années, les chercheurs japonais et gabonais ont habitué ces primates à la présence humaine», a déclaré Daniel Franck Idiata, commissaire général du Centre national de la recherche scientifique et technologique du Gabon (Cenarest).