Le président de l’Union pour la Nouvelle République (UPNR), Me Louis Gaston Mayila, président en exercice de l’Alliance pour le Changement et la Restauration (ACR), un regroupement des partis d’opposition, a, lors d’une conférence de presse qu’il a animée, le vendredi 31 août dernier à Libreville, déclaré que personne ne peut décréter la tenue d’une conférence nationale. A-t-on constaté.

« J’affirme qu’il n’appartient à personne, à un groupe de personnes, à aucun parti politique de décréter la tenue d’une conférence nationale, décréter que cette conférence sera souveraine, fixer son ordre du jour, sans concertation avec toutes les parties prenantes, d’annoncer à l’avance les décisions que nous sommes appelés à prendre ensemble », a souligné M. Mayila.

Et de poursuivre : « Le problème aujourd’hui est d’appeler tous les Gabonais pour qu’ils se parlent, cherchent ensemble des voies et moyens pour sortir le pays de la crise ».

Selon le président de l’ACR, la crise que traverse le Gabon est antérieure à l’élection présidentielle de 2009.

« Certains se plaisent à dater cette crise aux dernières élections présidentielles de 2009. Ils ont sans doute raison en partie. Je suis de ceux qui pensent, pour d’autres raisons, que cette crise est antérieure à l’élection présidentielle de 2009, car le Président Omar Bongo Ondimba a eu un septennat de trop », a-t-il estimé.

Il a qualifié le dernier mandat du défunt Président Omar Bongo Ondimba, de « septennat des volontés émoussées, des renoncements successifs, des énergies qui vous abandonnaient et d’absence de volonté ».

Le leader de l’UPNR a appelé la classe politique nationale à sceller « une paix des braves », en organisant une concertation politique, « peu importe le nom qu’on donnera à cette rencontre, pour sortir le pays de la crise ».

Il sied de rappeler que la thèse d’une conférence nationale souveraine est défendue par l’ancien secrétaire exécutif de l’ex-Union Nationale, André Mba Obame.

Ancien baron du Parti Démocratique Gabonais (PDG), Me Mayila fut plusieurs fois Ministre sous le régime du Président Omar Bongo Ondimba.

Il avait soutenu la candidature à la présidentielle anticipée de 2009, du leader de l’Union du Peuple Gabonais (UPG, opposition), feu Pierre Mamboundou.