Maurel et Prom a dit vendredi tabler sur une hausse très sensible de ses résultats au deuxième semestre, grâce au cours élevés du brut et à un redressement de sa production, après une chute de ses bénéfices sur les six premiers mois de l’année, sous l’effet de cessions.

Les résultats du deuxième semestre devraient être en hausse très sensible par rapport au premier semestre, grâce à un effet prix favorable, à un redressement de la production du groupe, et à un risque plus faible d’échecs en matière de forages exploratoires, a déclaré son PDG Jean-François Hénin au cours d’une conférence téléphonique.

En termes de prix, les cours du brut, remontés autour de 115 dollars le baril pour le Brent, devraient se maintenir à des niveaux élevés, soutenus par les tensions au Moyen-Orient, a-t-il expliqué.

Aujourd’hui, le marché redoute vraiment une opération militaire (d’Israël, ndlr) sur l’Iran. La zone de très haut risque c’est autour de l’élection présidentielle américaine (en novembre, ndlr) et je ne vois pas cette crainte disparaître rapidement. Ce facteur de précaution va peser de manière importante dans les semaines qui viennent, a poursuivi le patron de la petite compagnie pétrolière.

La production du groupe, quant à elle, devrait remonter autour de 25.000 barils par jour d’ici la fin de l’année, alors qu’elle est actuellement amputée de plus de 3.000 barils en raison d’un glissement de terrain, qui a interrompu la production du gisement gabonais d’Omoc-Nord en début d’année.

Enfin, nous n’avons qu’un puits d’exploration à risque au Congo dont le forage est programmé d’ici la fin de l’année, d’où des risques plus réduits de provisions en cas de résultat infructueux, a-t-il souligné.

Un peu plus tôt, Maurel et Prom avait rapporté avoir enregistré un bénéfice semestriel divisé par trois par rapport à un an plus tôt, quand ses comptes avaient été gonflés par une forte plus-value de cession, tout en faisant état de performances opérationnelles améliorées.

Dans le détail, le groupe a récolté un bénéfice net de 32 millions d’euros sur les six premiers mois de l’année, contre 90 millions sur la période comparable de 2011, selon un communiqué.

Mais le bénéfice réalisé un an plus tôt incluait une plus-value exceptionnelle de 124 millions d’euros liée à la cession de la moitié des parts du groupe dans ses actifs en Colombie, sans laquelle il aurait essuyé des pertes. Maurel et Prom souligne du même coup que, une fois retraité des cessions d’actifs, son résultat net ressort en forte amélioration.

Sur le semestre écoulé, le chiffre d’affaires (déjà publié) ressort en hausse de 24% à 226 millions d’euros, en données retraitées, grâce à l’envolée des prix du pétrole et le démarrage de la production du gisement de Sabanero en Colombie.

De plus, les résultats du groupe ont bénéficié de l’appréciation du dollar par rapport à l’euro ces derniers mois. Il fait état d’un effet de changes positif de près de 15 millions d’euros.

La production de Maurel et Prom, déjà annoncée, était en moyenne d’environ 14.700 barils de pétrole par jour au premier semestre, contre près de 15.400 barils par jour pour la même période de 2011 (avant le démarrage de Sabanero). Elle est réalisée à 95,7% au Gabon et à 4,3% en Colombie.

Ces annonces ont été bien accueillies en Bourse, où l’action du groupe montait de 1,55% à 12,74 euros en début d’échanges, dans un marché parisien proche de l’équilibre (+0,16%).

MAUREL ET PROM