Sept manifestants interpellés lors des violences qui se sont déroulées, le 15 août dernier dans le 2ème arrondissement de la capitale gabonaise, ont été condamnés jeudi, par le tribunal de Libreville, à douze mois de prison, dont six fermes.
Les prévenus étaient poursuivis pour ‘’dégradation de biens d’autrui et vol’’, des forfaits dont ils se seraient rendus coupables lors des violents affrontements ayant opposé, le 15 août dernier, des militants de l’Union nationale (UN dissous) aux forces de l’ordre déployées dans le 2ème arrondissement pour empêcher la tenue d’un meeting non autorisé du secrétaire exécutif du parti dissous, André Mba Obame.
Ils faisaient partie de onze prévenus, dont quatre ont été relaxés, défendus par un collectif d’avocats, dont Me Lubin Ntoutoume, qui a indiqué qu’il allait, avec les autres défenseurs, ‘’faire appel’’ de la décision du tribunal.
Les onze prévenus étaient accusés d’avoir pillé une échoppe lors de la manifestation à l’issue de laquelle les responsables du parti dissous avaient annoncé un mort, une jeune femme asthmatique ayant mal réagi aux gaz lacrymogènes, alors que les autorités gabonaises avaient indiqué qu’il s’agissait d’une mort naturelle due à des antécédents médicaux.
Par ailleurs, 47 autres prévenus accusés de ‘’trouble à l’ordre public’’, et contre lesquels la procureure de la République, Mme Sidonie Flore Ouwé, avait requis des peines de prison, sont en attente d’une décision mise en délibérée au 6 septembre prochain.
La procureure avait fustigé ‘’l’incivisme des jeunes qui ne reculent pas devant les forces de police’’, et demandé au tribunal, pour l’exemple, de condamner l’ensemble des prévenus.