Louis Gaston Mayila, le président en exercice de l’Alliance pour le changement et la restauration (ACR, regroupement de 7 partis) a lancé un appel à Ali Bongo pour une « nouvelle paix des braves » ce vendredi à Libreville, au cours d’une conférence de presse. Il estime que le Gabon va mal et qu’une rencontre au sommet est nécessaire, afin de « trouver ensemble » des remèdes aux maux qui minent le pays. Et d’inscrire ce dernier durablement dans la paix.
(De notre correspondant)
Une nouvelle paix des braves. Voici l’appel lancé par Louis Gaston Mayila, le président en exercice de l’Alliance pour le changement et la restauration (ACR, regroupement de 7 partis), à Ali Bongo. L’homme politique a, en outre, invité les Gabonaises et Gabonais à ne pas céder à la haine et à la provocation que tentent de distiller certains leaders politiques du pays en ce moment.
« Dieu ne nous a pas donné des cœurs pour nous haïr et des mains pour nous égorger », a lancé Louis Gaston Mayila. « Certains se plaisent à dater la crise aux dernières élections présidentielles de 2009. Ils ont sans doute en partie raison. Je suis de ceux qui pensent, pour d’autres raisons, que cette crise est antérieure à l’élection présidentielle de 2009 », a-t-il affirmé.
« Monsieur le président de la République, la solution aujourd’hui n’est pas de nier l’existence de la crise, parce que la crise est bien là. Nous la voyons, nous la touchons, nous la sentons et la subissons dans notre vie de tous les jours », a lancé le président en exercice de l’ACR. Il souhaite que le président de la République invite tous les Gabonais au dialogue, « pour qu’ils se parlent, cherchent ensemble des voies et moyens pour sortir le pays de la crise. Cette rencontre prendra le nom, le titre et les contours qu’il vous plaira de lui donner. Le courage réside dans la force et la volonté de repousser les armes, de savoir les orienter au service de la paix, de l’honneur et de la dignité ».
L’orateur a interpelé les responsables des institutions de la République, le Premier ministre, les militants et les militantes du parti au pouvoir, par « devoir national » sur la nécessité d’organiser une rencontre au sommet, afin de donner la voix au peuple. « Nous ne pouvons plus aujourd’hui faire l’économie d’une rencontre au sommet », a souligné Louis Gaston Mayila, précisant que l’idée d’une conférence nationale n’est pas d’André Mba Obame. « Il a eu tout simplement le mérite de se l’approprier », a-t-il ajouté. Il a invité par ailleurs les forces de sécurité et de défense à se mettre au service du peuple et non du pouvoir.
Rappelons que, le procureur de la République, Sodonie Flore Ouwé, avait choisi mardi 21 août la voie de la fermeté contre les manifestants du 15 août dernier, dans les quartiers Cocotiers et Nkembo. Une douzaine d’entre eux avaient été emprisonnés pour trouble à l’ordre public et vandalisme. Le présumé commanditaire des événements, l’opposant André Mba Obame, était resté en liberté.