Le procès de 47 personnes poursuivies dans le cadre des violentes manifestations qui se sont déroulées le 15 août dernier dans le 2ème arrondissement de Libreville, qui devait s’ouvrir jeudi dans la capitale gabonaise, a été renvoyé au 13 septembre prochain.
La vice-présidente du tribunal de Libreville, Mme Emma Kouya, a expliqué que le procès a été renvoyé pour ’’voir plus clair sur certains cas’’, afin de rendre un verdict juste.
Certaines personnes avaient été interpellées par la police alors qu’elles n’avaient rien à voir avec la manifestation, juste parce qu’elles se trouvaient ‘’au mauvais endroit au mauvais moment’’.
Le 30 août dernier, le tribunal de Libreville avait condamné à douze mois de prison, dont six ferme, sept manifestants poursuivis pour ‘’dégradation de biens d’autrui et vol’’, à la suite des violents affrontements ayant opposé, le 15 août dernier, dans le 2ème arrondissement de la capitale gabonaise, des militants de l’Union nationale (UN dissous) aux forces de l’ordre déployées dans le secteur pour empêcher la tenue d’un meeting non autorisé du secrétaire exécutif du parti dissous, André Mba Obame.
Les 47 autres prévenus dont le procès devait commencer jeudi, sont poursuivis pour ‘’trouble à l’ordre public’’.
Fustigeant ‘’l’incivisme’’ de ces jeunes manifestants ‘’qui ne reculent pas devant les forces de police’’, la procureure de la République, Mme Sidonie Flore Ouwé, avait demandé au tribunal de condamner l’ensemble des prévenus à des peines de prison, pour l’exemplarité.