Ouvrant les travaux de la deuxième session du Conseil économique et social (CES), le 4 septembre à Libreville, Paul Biyoghé Mba, président de cette institution, a déploré que seulement 3% des avis de cette institution aient été pris en compte en 49 ans d’exercice.
Une situation d’autant plus déplorable que cette structure occupe une place stratégique qui favorise la collaboration des différentes catégories professionnelles et assure leur participation à la politique économique et sociale du gouvernement. «Il ressort que, depuis 1963, date de la mise effective en fonctionnement du conseil à la fin 2011, date de la fin de la dernière mandature, 97% des d’avis du conseil économique et social n’est pas pris en compte», affirmé le président du CES dans son discours d’ouverture.
«Les 3% restant concernent la période de 1963 à 1972 où certains programmes et lois ont été revus à la suite des interventions du conseil», a-t-il poursuivi. A ce titre, Paul Biyoghé Mba a exhorté les membres du CES à faire de cette institution un «instrument utile et une tribune de premier choix de débat participatif, d’étude et de conseil, pour faire en sorte que l’État bâtisse ses orientations».
Le conseil économique et social du Gabon, créé en 1959, un an avant l’indépendance du pays, et troisième assemblée consultative du pays, est composé des différentes couches sociales, des représentants de l’État, du patronat, des syndicats des travailleurs, des leaders d’organisations de la société civile et des représentants des collectivités locales.