Un nouveau-né, sans vie, a été découvert le dimanche 9 septembre dernier au quartier Cité de la Caisse dans le 6e arrondissement de Libreville, par un habitant qui venait jeter des ordures dans un bac à ordures. Une affaire qui relance le débat autour des enfants non désirés, des relations sexuelles avant l’heure et des grossesses précoces.
Un enfant de sexe masculin a été retrouvé dans un bac à ordures à Libreville. Son cordon ombilical était encore rattaché au nombril. Signe qu’il venait de naître avant d’être abandonné par sa génitrice dans cette poubelle. Les passants se sont longuement attroupés pour comprendre ce qui a poussé la mère inconnue à abandonner une charge qu’elle a pu supporter pendant neuf mois. La scène macabre a suscité tous les commentaires et extrapolations.
«C’est sûr que c’est un enfant qui a accouché d’un enfant que personne ne veut voir et voilà le résultat» ou encore «c’est sûr qu’elle ne connaissait pas le père de son enfant et subit les pressions de ses parents», a-t-on pu entendre des badauds. «Cet enfant n’a jamais demandé à venir au monde», a déclaré une mère de famille qui, ahurie, regardait la scène.
Il est à déplorer que malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation, malgré l’existence de Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) qui apporte déjà un léger soutien aux Gabonais économiquement faibles (GEF), malgré les haltes garderies qui peuvent assurer la garde des enfants quasi-gratuitement, malgré les nombreuses campagnes pour l’usage de préservatifs, qui rappelons-le ne servent pas qu’à se protéger du Sida, il y ait encore tant de grossesses non désirées au Gabon. Il s’agit, une fois de plus, d’un drame qui interpelle l’opinion et les pouvoirs publics, mais encore plus les parents, face à la sexualité précoce de leur progéniture, à la responsabilité des adultes face aux conséquences d’une sexualité non protégée et à l’absence de véritables lieux d’accueils pour les mères et les enfants abandonnées. Car ces faits macabres se dénombrent de plus en plus dans la capitale gabonaise.
Les forces de police sont arrivées sur les lieux et ont rapidement ouvert une enquête pour déterminer l’origine de ce drame.