La Revue à mi-parcours de la mise en œuvre de la 12è reconstitution du Fonds africain de développement (FAD-12) s’est achevée le 14 septembre 2012, à Praia au Cap-Vert, sur une note d’encouragement des bailleurs de fonds à l’endroit de la direction du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) pour ses efforts dans l’atteinte de résultats au niveau des projets et dans les réformes institutionnelles.
Ouverte le 13 septembre 2012, par la ministre capverdienne des finances et de la planification, Mme Cristina Duarte, la réunion a vu la participation des plénipotentiaires (représentants des pays donateurs), des gouverneurs de la BAD pour la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Kenya et le Malawi, ainsi que du président de la BAD, M. Donald Kaberuka.
Dans son allocution d’ouverture, Cristina Duarte a exprimé la reconnaissance du Cap-Vert à la BAD pour avoir choisi son pays pour abriter l’exercice et de le présenter comme un exemple de succès dans l’utilisation efficiente des ressources du FAD. Pour sa part ? M. Kaberuka a remercié les donateurs pour leur appui constant et leur confiance en la BAD. « La BAD, a-t-il dit, a produit de bons résultats pendant la crise financière et demeure un partenaire digne de confiance, notamment pour les projets d’intégration régionale et l’assistance aux Etats fragiles ». Il a également félicité le Cap-Vert pour l’adoption de bonnes politiques de gouvernance propice au développement socio-économique du pays.
Dans une analyse critique , le président Kaberuka, a indiqué que bien que la BAD soit aujourd’hui plus efficace, il lui reste encore beaucoup à accomplir, tant au niveau de l’efficacité institutionnelle que dans l’appui aux pays en matière de croissance partagée et d’économie verte.
Les participants ont suivi les exposés de la BAD sur les priorités opérationnelles, l’efficacité institutionnelle, l’allocation des ressources, la capacité et la durabilité du financement du FAD sur le long terme, ainsi que sur les résultats de développement.
Concernant la mise en œuvre des priorités opérationnelles, les plénipotentiaires ont noté avec satisfaction leur mise en œuvre, notamment l’appui aux Etats fragiles, les opérations régionales et l’amélioration de la gouvernance financière.
Au titre de l’efficacité institutionnelle et des résultats de développement, ils ont salué l’énergique politique de décentralisation, avec la présence de la BAD dans 34 pays. Toute chose qui permet de rapprocher l’institution de ses clients et d’obtenir des résultats ayant un réel impact positif sur les populations bénéficiaires, comme dans le cas du projet routier Corridor Bamako-Dakar, par le sud.
La rencontre de Praia a été l’occasion pour les participants de visiter d’importants projets de développement rural et d’énergie (thermique, éolienne et solaire) ayant bénéficié du financement du FAD et du guichet privé du Groupe de la BAD. Ils ont également échangé sur les enjeux du développement en Afrique, tels que la croissance inclusive soutenue par une économie axée sur la transformation et l’économie verte.
Au total, les discussions ont permis d’espérer un soutien plus accru au FAD afin de lui permettre de consolider ses ressources internes en vue de remplir la mission d’éradication de la pauvreté et d’un développement durable du continent.