MOUVEMENT DE  REDRESSEMENT

NATIONAL

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LIBREVILLE (GABON)

REF…………………/                                                                                                                                                                                                                                                                         Libreville,  le 21sept 2012

Communication du Mouvement de Redressement National (MORENA) à la diaspora Gabonaise  réunie à paris le 22 septembre 2012.

Chers Compatriotes membres de la Diaspora,

Le Mouvement de Redressement National (MORENA), présidé par LUC BENGONO NSI, est honoré de l’opportunité qui lui est offerte de s’adresser à l’auguste assemblée que vous constituez ce jour.

Il saisit la présente occasion pour vous remercier et encourager cette heureuse initiative.

La Conférence nationale de mars/avril 1990 n’est jamais parvenue à s’émanciper de la tutelle présidentielle. Au lieu de déconstruire 27 ans de régime monolithique (1963-1990) et susciter l’alternance démocratique, paradoxalement,la Conférencenationale non souveraine a contribué à sauver le régime PDG vacillant, puis à consolider et enraciner le pouvoir personnel d’Omar BONGO ONDIMBA, après des politiques vengeresses pratiquées à très large échelle ; consistant d’une part, à promouvoir une géopolitique tribaliste, à vicier les nouvelles institutions destinées à asseoir la démocratie multipartite en rendant le suffrage universel et la souveraineté populaire dérisoire ; d’autre part, à corrompre massivement les opposants afin de conserver masqué, le monopartisme monopolistique en contexte multipartiste.

Depuis la première élection présidentielle pluripartite de 1993 jusqu’à l’élection de 2009, ce sont ceux qui perdent les élections qui gouvernent au Gabon. Sentant le chef de l’Etat affaibli par la maladie en 2007, ALI BONGO ONDIMBA va, depuis le palais présidentiel, exercer en toute imposture le pouvoir, en lieu et place de son tuteur. S’il est avéré qu’Omar BONGO fut lui-même auteur de cette délégation illégale du pouvoir à Ali BONGO, c’est que nous avons assisté à un transfert familial des charges publiques inédit en république Gabonaise.

Après le coup d’Etat électoral de 2009, Ali BONGO va continuer à marginaliser le choix majoritaire de la souveraineté populaire en usurpant cette fois-ci le pouvoir. Dans le délire d’avancer, dit-il en confiance, en occultant les dérives du passé, les crises pluridimensionnelles dans un pays en déficit de justice, Ali BONGO va décréter et institutionnalisé  l’émergence.

De l’émergence, parlons-en.

Quelle souveraine arrogance !

Quelle sainte illusion !

Quelle nième tour de passe-passe après les idéologies politiques dela Rénovation, dela Rénovationrénovante, du Progressisme démocratique et concerté, du Nouvel élan, dela Refondationet des Actes pour le Gabon.

Mais en réalité, que nous enseigne l’émergence à la pédégiste?

L’émergence signifie-t-elle le silence complice et l’incompétence de la justice gabonaise sur la plainte déposée à Paris, contre la famille BONGO ONDIMBA, au sujet des Biens mal acquis ?

L’émergence désigne-t-elle la prolifération des religions marchandes et propagandistes des idéaux pédégistes ?

L’émergence indique-t-elle la résurgence inflationniste des violes incestueux d’enfants, le dopage du marché des organes humains, appelés couramment pièces détachés, pour satisfaire l’exigence croissante des hommes politiques au pouvoir et des Loges ?

Ce qui émerge, n’est-ce pas l’adhésion aux Loges et de la sodomie en contrepartie d’une place au soleil et d’une immunité juridique à vie ?

Ce qui émerge n’est-ce pas la substitution de l’Etat républicain de droit à l’Etat monarchique de fait ?

Ce qui émerge, n’est-ce pas la pensée unique ?

Ce qui émerge, n’est-ce pas une minorité parti de rien, mais devenue milliardaire par l’activité politique ?

Ce qui émerge, n’est-ce pas le mensonge et le luxe tapageur d’une infime minorité de Gabonais enrichis honteusement et illégalement avec l’argent public ?

Ce qui émerge, n’est-ce pas le pédégisme devenu l’école du pillage, de la servitude immoraliste et de l’argent facile ?

Ce qui émerge, n’est-ce pas le statut de consommateur impénitent plutôt que de producteur (la forte dépendance du Gabon vis-à-vis de l’extérieur s’est accrue en matière d’importation des produits alimentaires et de biens manufacturés)?

Ce qui émerge, n’est-ce pas la promesse démagogique de la construction de 5000 logements par ans à, compter d’août 2009 ?

Ce qui émerge, n’est-ce pas les sans-logis, les SDF, les enfants de la rue, les mendiants et autres clochards, à travers la dispersion des familles jetées à la rue, la démolition des foyers ; sans proposition de bâtis de substitution ni de compensations justes et équitables?

Ce qui émerge, n’est-ce pas l’accroissement vertigineux des Gabonais d’adoption qui sont en voie d’atteindre et de dépasser le nombre de Gabonais d’origine ?

Ceux qui émergent, n’est-ce pas ces nouveaux Gabonais qui facilitent l’immigration pour constituer des réserves électorales et promouvoir la fraude ?

Ceux qui émergent, n’est-ce pas ces nouveaux Gabonais qui deviennent les plus grands propriétaires fonciers, les seigneurs de l’immobiliers, les plus grands pourvoyeurs de crédits et d’emplois précaires?

Ceux qui émergent, n’est-ce pas ces nouveaux Gabonais catapultés aux sommets des hautes administrations publique, privé et occupant des postes stratégiques dans la diplomatie, les hydrocarbures, les Agences rattachées à l’Exécutif?

L’ancien Premier ministre Paul Biyoghé MBA, lors de sa déclaration de politique générale, pour ne prendre que cet exemple, a perfidement promis d’assurer à chaque Gabonais trois repas riches, équilibrés, par jour. Cet objectif primaire est-il atteint quand on sait que de plus en plus de compatriotes, sains ou malades, ont la poubelle pour épicerie ; la décharge de MINDOUBE faisant office d’hypermarché gratuit par les temps d’une pauvreté devenue difficile à dissimuler par pudeur.

Il est fort étonnant de constater que la situation ci-dessus décrite est celle d’un pays qui figure au nombre des pays les plus riches au monde et les moins peuplés d’Afrique.

Fort paradoxalement, ce qui émerge, c’est ce qui se résume dans l’expression pathétique « on va encore faire comment » ; ce n’est rien d’autre que la déception poussée au renoncement, l’indigence déshumanisante de l’immense majorité des Gabonais qui se sentent désormais locataires et étrangers dans leur propre pays?

Quelle souveraine arrogance cette émergence !

Dans sa déclaration du 11 septembre 2012 annexée au présent document, le MORENA demande la démission pure et simple d’ALI BONGO ONDIMBA, usurpateur du pouvoir au Gabon, avant la tenue d’une Conférence National Souveraine dans notre pays. La tenue de cette conférence ne pourrait avoir de sens si elle est présidée ou dirigée par un pouvoir illégitime entre les mains d’un usurpateur dont le souci principal est de le confisquer afin de mieux piller le Gabon et l’envahir intégralement.

Pour le MORENA, l’objectif recherché est de doter le Gabon, notre pays, d’institutions fiables et démocratiques jouissant d’une réelle légitimité, capable de permettre au Peuple Gabonais d’exercer une souveraineté pleine et permanente. Depuis sa création, le MORENA se bat pour la libération de notre pays et l’Indépendance effective du Gabon. À ce propos, chaque citoyen Gabonais, où qu’il soit et quelque soit sa qualité et son ethnie, doit s’intégrer totalement dans les différentes opérations portant sur la gestion et l’évolution de son pays. Cette vision rétablirait la dignité de l’homme dans son terroir.

Nous souhaitons pleine réussite dans vos travaux.

Pour que vive le Gabon et l’Afrique toute entière.

Le Président du MORENA

Luc BENGONO NSI
Membre fondateur