Jean Eric Nziengui Mangala, porte-parole du ministère de l’Intérieur du Gabon a déploré samedi 22 septembre que lors du meeting de l’Union des forces du changement (UFC) tenu ce même jour, Zacharie Myboto, président de l’Union nationale, un parti dissous, ai pris la parole. De ce fait, affirme-t-il, et pour avoir enfreint les « termes » de l’autorisation de ce meeting, la douzaine de partis organisateurs sont passibles d’une suspension, voire d’une dissolution. L’UFC regroupe tous les partis de l’opposition gabonaise.
Les patrons de l’ex-Union nationale parleront ou ne parleront pas ? C’est le défi qui a drainé plusieurs Gabonais à ce meeting. Sur la tribune, les opposants se sont succédés pour vanter l’unité retrouvée de l’opposition, et réclamer à nouveau la tenue d’une conférence nationale souveraine.
La foule a exulté lorsque Zacharie Myboto a pris la parole. À sa descente du podium, le président de l’ex-Union nationale a expliqué pourquoi il a ignoré la décision du ministre de l’Intérieur : « S’il a le droit de m’interdire d’intervenir ? Mais en vertu de quoi ? Nous sommes dans une démocratie ou bien dans une monarchie ? Et encore… ».
L’ancien Premier ministre Jean Eyeghe Ndong, vice-président de l’ex-Union nationale, est aussi monté brièvement sur la tribune pour s’adresser aux militants. La réaction du ministère de l’Intérieur a été immédiate. « Le ministre de l’Intérieur se réserve le droit d’appliquer à tous les partis politiques, organisateurs ou reconnus complices de cette organisation, les dispositions de la loi, qui vont de la suspension à la dissolution », a prévenu Jean-Eric Ndziengui Mangala, le porte-parole du ministre de l’Intérieur.
Après l’Union nationale, ce sont donc tous les partis de l’opposition gabonaise qui sont menacés de dissolution.