Initialement prévu les 05 et 06 septembre 2012, le dernier atelier (N°5) qui cible le secteur de la Justice, en rapport avec l’état des lieux et du diagnostic de lutte de la corruption et le blanchiment des capitaux au Gabon, se tiendra finalement les 27 et 28 septembre 2012 à partir de 08H30, dans l’une des salles du SENAT à l’initiative de la Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI).
Sont attendus , les participants issus du Cabinet du Ministre de la Justice, de la Direction des Affaires judicaires, de l’Inspection Générale des Services , de la Direction Générale de la Sécurité Pénitentiaire ainsi que les membres du Comité de Pilotage du processus d’élaboration de la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption et le Blanchiment des Capitaux (SNLCCBC) et ceux du réseau national (Institutions, Ministères, Société civile, Patronat, UOB) de compétences pour la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.
L’atelier qu’animera une équipe ( Raymond Onana, Consultant international et Benjamin Mba Nguema, expert national) mobilisée par la CNLCEI et l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF) avec le concours du PNUD , comme les précédents, consistera à collecter des données sur l’état des lieux de la corruption et le diagnostic de la lutte contre les comportements déviants qui obèrent les finances publiques.
SENSIBILITÉ DU SUJET
Des contributions diverses et variées devraient enrichir les échanges eu égard à la sensibilité du sujet à traiter : la Justice qui, de part sa fonction, est censée garantir l’égalité des citoyens devant les lois, assurer un environnement de sécurité juridique et judiciaire et participer au renforcement de l’Etat de droit et de la démocratie.
L’existence ou non de la corruption, l’ampleur, les manifestations, les conséquences de ce phénomène pour les usagers et le secteur de la justice sans omettre les propositions de lutte feront l’objet de la consultation participative, sans stigmatisation, rappelle la CNLCEI qui , du reste, compte sur les contributions des uns et des autres pour le succès du processus d’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux actuellement en cours ainsi que pour l’efficacité de sa mise en œuvre.
Lancée le 16 juillet 2012 au siège de la Commission par une cérémonie officielle informant ainsi l’opinion publique gabonaise du démarrage effectif du processus, l’activité de collecte a été déjà marquée par l’organisation de quatre (4) ateliers sectoriels : Budget d’investissement public, Marchés publics, Secteurs privé et Climat des affaires ; Décentralisation, Education, Santé publique ; Forêts et Environnement , Mines et Industries extractives Transports ; Finances (Impôts/Douane/Trésor).
Les informations collectées des secteurs prioritaires sus- indiqués seront présentées sous forme d’un rapport qui fera l’objet d’une restitution dans le cadre d’un atelier national organisé à cet effet.
POLITIQUE INTÉGRÉE ET COHÉRENTE
Après les recommandations, commentaires et observations recueillis par l’expertise commise à l’étude, la version finale du document de la stratégie sera remise, en octobre 2012, aux autorités gabonaises, décidées à se doter d’une politique intégrée et cohérente contre corruption et autres formes de cannibalisation des finances publiques.
Selon les termes de référence de la mission confiée aux experts, la stratégie nationale de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux, une première au Gabon, permettra à notre pays, de « connaitre et de maitriser les besoins à couvrir en la matière ; de planifier efficacement les interventions retenues ; d’actualiser le cadre juridique, technique et institutionnel existant ; d’entreprendre les actions nécessaires pour la réalisation des ressources nécessaires à l’atteinte des objectifs visés et d’évaluer périodiquement le niveau d’atteinte des résultats prévus ».
Tout cela sera assorti d’un plan d’actions à l’horizon 2016 afin de renforcer la gouvernance publique et économique( lutte acharnée contre la corruption et le blanchiment des capitaux) nécessaire pour atteindre les objectifs visés par les trois (3) piliers économiques du Gabon émergent ( Gabon vert, Gabon des services, Gabon industriel).