Le porte-parole du ministère gabonais de l’Intérieur, Jean Eric Nziengui Mangala, dans une déclaration samedi, a menacé de sanctionner tous les partis politiques de l’opposition qui ont animé le meeting autorisé de Rio, quartier populaire de Libreville, après qu’ils ont permis aux leaders de l’Union nationale (UN) dissous de s’exprimer lors de cette réunion politique.
‘’Le ministre de l’Intérieur se réserve le droit d’appliquer à tous les partis politiques, organisateurs ou reconnus complices de cette organisation, les dispositions de la loi (…) qui vont de la suspension à la dissolution », a averti M. Nziengui Mangala, quelques heures après le rassemblement de l’opposition.
Peu avant le meeting qui a eu lieu en début d’après midi, Louis Gaston Mayila, président de l’union pour une nouvelle République (UPNR), principal organisateur a écrit une lettre au ministre de l’Intérieur pour dégager sa responsabilité sur ce meeting. L’opposant affirme n’avoir pas obtenu le consensus de ses collègues pour que les cadres de l’ex Union nationale (UN) ne prennent pas la parole pendant ce meeting.
L’UPNR pourrait donc échapper à la sanction préconisée par le ministre de l’Intérieur.
A Rio, se sont Zacharie Myboto, président de l’Ex UN et Jean Eyeghe Ndong, vice-président du parti dissout qui ont pris la parole devant la foule d’environ un millier de personnes selon le communiqué du gouvernement, 3 000 à 4 000, selon les organisateurs.
Zacharie Myboto a exigé la réhabilitation de son parti et la tenue d’une conférence nationale avant octobre prochain sinon l’opposition ‘’exigera la démission du président de la République’’, a-t-il dit.
L’ancien Premier ministre, Jean Eyeghé Ndong est également monté sur la tribune pour saluer la foule et donner rendez-vous pour une prochaine occasion.
Le meeting s’est déroulé sous protection policière. Il a pris fin dans le calme ce que le gouvernement a félicité.