Le directeur général de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), Pascal Houagni Ambourouet, a annoncé mardi, à Libreville, que la Société d’investissement pour l’agriculture tropicale (SIAT) Gabon, filiale du groupe SIAT entrera en bourse au cours de ce second semestre de l’année, sans précisé la date exacte.
‘’Nous avons un émetteur SIAT Gabon qui a déposé son dossier à la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique Centrale(COSUMAF), pour attendre la date et le numéro statistique de validation et ouvrir son capital de manière importante ‘’ , a déclaré Pascal Houangni Ambouroue, à l’occasion de la présentation officielle du 5ème numéro de la lettre d’information, périodique éditée par l’institution.
Si l’opération arrive à son terme, cette entreprise spécialisée dans l’huilerie, la savonnerie, hévéaculture et l’élevage sera la première société à venir à la cote du marché financier régionale depuis le début de ses activités en 2008.
Dans ce numéro, la BVMAC affiche clairement ses nouvelles ambitions. Hormis SIAT Gabon, deux entreprises de la sous région feront également leur entrée au compartiment action de la bourse, un segment jusqu’alors encore improductif.
Ce marché financier qui avait encore la peine à prendre son envol a dû augmenter son capital à 3 milliards de FCFA afin de s’attaquer sa véritable mission de financement long des entreprises qui veulent augmenter leurs chiffres d’affaires.
Depuis la création du marché financier de l’Afrique centrale, seul le compartiment primaire est en mouvement.
Entre 2008 et 2011, six emprunts obligataires ont été opérés. Il s’agit de l’emprunt de l’Etat gabonais, de l’entreprise gabonaise Prix import, de la SFI, de la société gabonaise Petro Gabon, de la Banque de développement de l’Afrique centrale (BDEAC) et de l’Etat tchadien.
La BVMAC est une organisation membre de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) qui regroupe, le Cameroun, le Congo, la Centrafrique, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad.
Le marché financier de la sous région est confronté à l’existence de deux bourses, notamment le Douala stock exchange (DSX) du Cameroun, pourtant membre de la CEMAC.
Depuis 2008, les autorités des pays membres de la CEMAC tentent de fusionner ses deux places boursières afin de rentre le marché financier de la région plus dynamique.