Emprunter un taxi dans la commune de Mouila (Ngounié, sud) devient une difficulté quotidienne depuis la rentrée des classes. Les molvillois peuvent rester des heures durant à attendre un éventuel taxi dans une ville où l’on dénombre près de 400 taxis pour une population estimée à 16.000 âmes.
« Nos grands types ne veulent pas investir dans les transports en commun chez eux », regrette Steeve Disselet, un taximan.
Mouila ne connait pas trop de transformation en matière de transport urbain. L’activité est gérée à plus de 90% par des particuliers.
Au même titre que les marchés, les taxis peuvent constituer l’une des principales ressources propres de la mairie de cette localité. Or, celle-ci ne s’investit pas dans l’exploitation de ce secteur. A chaque période scolaire, le problème est posé à côté de celui des inscriptions dans les établissements où les habitudes de la population changent.
« Dès 6h, je me mets à la route pour avoir facilement le taxi; j’apprends loin », explique Chimène Tengue (élève). L’arrivée des élèves donne du sourire aux transporteurs en commun. « Avant 15h, j’ai déjà les 20000frs CFA à reverser à mon patron. Le reste de la journée, je travaille pour moi-même », crâne Rambo, taximan.
A Mouila, tout le monde milite pour un renforcement du parc automobile à usage de taxis, afin de satisfaire la demande et soulager les populations.