Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba a posé vendredi, la première pierre de la future Ecole des mines et de la métallurgie de Moanda (EMMM), à plus de 600 km au sud-est de Libreville.
Situé à la sortie de la ville sur l’axe menant à Franceville, chef-lieu de la province du Haut-Ogooué, ce joyau architectural aux allures futuristes sera implanté en contrebas du plateau « Bagombé », gisement encore en exploitation depuis l’extraction du manganèse de Moanda par la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG) en 1962.
Selon le Président directeur général (PDG) d’ERAMET, principal actionnaire de la COMILOG, Patrick Buffet, la construction de cette école permettra la formation des cadres de hauts niveaux dans les domaines pointus de la géologie, des métiers de la mine et de la métallurgie.
La création de l’EMMM a été décidée le 15 septembre 2011 dans le cadre d’un partenariat public-privé avec la COMILOG sur la modèle de l’Institut du pétrole et du gaz (IPG) de Port-Gentil.
Cette école sera complémentaire aux formations existantes au Gabon, puis qu’il s’agit d’une école d’application d’envergure régionale destinée à former des techniciens supérieurs et des ingénieurs, indique-t-on dans les milieux proches de la COMILOG.
Selon de source proche toujours de cette entreprise, les travaux de construction débuteront au courant de l’année 2013.
D’autre part, M. Buffet a également annoncé que le projet d’exploitation du niobium dans la région de Lambaréné (centre) est également en très bonne voie.
‘’Ce sont plus de cent ingénieurs qui sont mobilisés pour l’aboutissement du projet de Mabounié’’, a-t-il lancé, tout en rappelant les efforts consentis par le groupe ERAMET, à travers sa filiale COMILOG pour la transformation localement du manganèse.
Une usine pilote verra le jour en 2014 en vue de l’exploitation de Mabounié, un gisement comprenant du niobium, des terres rares, du tantale et de l’uranium.
Les terres rares sont un groupe de métaux aux propriétés voisines comprenant le scandium 21Sc, l’yttrium 39Y et les quinze lanthanides. Du point de vue de l’économie mondiale, ils font partie des métaux stratégiques. Ces métaux rares sont, contrairement à ce que suggère leur appellation, assez répandus dans l’écorce terrestre, à l’égal des métaux usuels.
Au cours de cette visite de quelques heures dans la cité minière de Moanda, le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba a visité le Complexe métallurgique et de Moanda (C2M), en construction.
Le C2M et le Centre industriel de Moanda (CIM) constituent, l’amorce de l’industrialisation de la COMILOG qui se limitera plus à la simple extraction du minerai de manganèse et son évacuation vers l’étranger, mais plutôt à sa transformation surplace.
Au terme de la construction du C2M, il produira du manganèse métallurgique (manganèse métal, et silocomanganèse).
La présence du président gabonais à Moanda a marqué la série de manifestations marquant le 50ème anniversaire de l’exploitation du manganèse dans cette localité. Ces manifestations sont prévues pour se dérouler sur deux mois, a-t-on appris auprès de service de la communication de la COMILOG.
La COMILOG est la première entreprise gabonaise dans le secteur minier. Elle emploie plus de 1300 personnes.