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Effervescence industrielle dans le Haut-Ogooué

La première pierre de la future l’École des mines et de métallurgie de Moanda a été posée par le président Ali Bongo, le 12 octobre, en présence de Patrick Buffet, P-DG d’Eramet. Occasion pour les officiels de visiter également le futur complexe métallurgique de Moanda et pour la presse de s’intéresser à l’avancement des travaux du barrage hydroélectrique du Grand Poubara.

La volonté exprimée par le président Ali Bongo d’emmener les opérateurs économiques à transformer sur place les matières premières semble s’ancrer de plus en plus dans la réalité. Dans cette logique, le chantier de construction d’un complexe métallurgique à Moanda dans le Sud-est du Gabon, a été l’objet d’une visite d’Ali Bongo.

Un peu avant, Ali Bongo a procédé à la pose de la première pierre de l’École des mines et de métallurgie, située à une dizaine de kilomètres de la cité minière sur l’axe menant à Franceville. La cérémonie, qui correspondait au lancement des manifestions commémorant les 50 ans de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), a également enregistré la présence de Patrick Buffet, PDG du géant minier français Eramet, de Régis Immongault Tatagani, ministre de l’Industrie et des Mines, de l’ambassadeur de France au Gabon, ainsi que des élus, autorités administratives et notables de la localité.

Après quoi, le président Ali Bongo a mis à profit ce séjour pour s’assurer de l’état d’avancement des travaux du complexe métallurgique de Moanda. L’ouvrage dont le coût est estimé à 134 milliards de francs CFA a une capacité de production de 65.000 tonnes de silico-manganèse et de 20.000 de manganèse métal par an. Sa production pourra à terme passer au double. Le complexe métallurgique qui se construit sur une superficie de 50 hectares, est également une réponse au chômage galopant puisqu’il y est prévu 800 postes de travail direct et indirects.

Ce besoin en main d’œuvre et en expertise dans le domaine minier conforte donc l’idée de construction de l’école des mines inaugurée. Celle-ci formera des techniciens supérieurs et des ingénieurs dans des spécialités tels que la géologie, les mines, la minéralurgie, l’hydrométallurgie, la pyrométallurgie. «L’environnement minier et le développement durable ne feront pas l’objet d’une spécialité spécifique mais seront inclus dans les formations», indique le service communication de la Comilog. Les travaux de construction de cette école des mines et de métallurgie commenceront l’année prochaine.

Fort du complexe métallurgique à construire, la Comilog, filiale du géant minier français Eramet qui opère au Gabon depuis maintenant 50 ans, va devoir doubler, voire tripler ses besoins en énergie. Le barrage du Grand Poubara, prévu pour être livré en partie dans quelques mois répond à une telle nécessité. Dès janvier prochain, avec la livraison de sa première phase, l’ouvrage dont la construction est en phase terminale, pourra livrer 160 mégawatts (MW) d’énergie aux installations de la Comilog. La deuxième et dernière phase de construction du Grand Poubara portera sa production d’électricité à 280 MW. Ce qui permettra d’alimenter aisément toutes les autres petites industries qui s’installeront dans la province.

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