C’est par un hommage à Pierre Mamboundou, décédé le 15 octobre 2011 que le président du Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS, opposition), Me Séraphin Ndaot Rembogo a débuté sa rencontre avec la presse en présence des militants de sa formation politique et des partis amis en l’occurrence l’Union du peuple gabonais (UPG), hier au siège de son parti situé à un jet de pierre de la mairie du 3ème arrondissement de la commune de Port-gentil, la capitale économique du Gabon.
Le leader du PDS était absent de son fief politique, capitale économique du Gabon, durant près de deux mois. Il a invité les médias à faire le tour de l’actualité avec lui. La situation politique, économique, sociale et culturelle a constitué le centre d’intérêt des échanges.
« Le Gabon traverse une crise sourde, mais palpable. Une crise multiforme que le pouvoir établi, tente d’ignorer ou de minorer, pour donner le sentiment à l’extérieur que tout va bien, que le navire Gabon vogue tranquillement sur les eaux calmes de l’émergence. Grâce à un effort onéreux et tapageur médiatique, ce sentiment d’un pays paisible et riche semble gagner les esprits faibles et les affidés du régime qui distillent avec force, mais souvent sans conviction », a indiqué Me Ndaot.
Parmi les sujets abordés, il a parlé de l’élection partielle du renouvellement du conseil municipal d’Omboué prévue se tenir le 20 octobre prochain. La position de l’Alliance pour le changement et la restauration (ACR), coalition de plusieurs partis politiques dont fait parti le PDS est claire selon Me Ndaot.
Les partis compris dans cette plate-forme refusent d’y participer tant que le ministère de l’Intérieur rejette la liste commune que l’opposition a présentée à ces élections qui vont se dérouler dans quelques localités du Gabon et devraient être un test d’unisson face au Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir), au pouvoir après les assises du forum de Mouila en septembre dernier. Une rencontre au cours de laquelle les leaders de l’opposition gabonaise avaient pris la résolution d’aller désormais en rang serré à chaque consultation électorale pour mieux capitaliser leur chance de gagner les élections.
Cette conférence de presse a été l’occasion d’analyser la crise multiforme qui selon l’opposition gangrène le Gabon, mais aussi d’en proposer des pistes de sortie. Tout en s’inquiétant de la régression de la démocratie et de l’insécurité sur le territoire national, le président du PDS a fait état de la tentative d’assassinat dont il aurait été victime le 15 septembre dernier à son domicile de Libreville.
Le projet du budget 2013 du gouvernement gabonais et la situation de la mairie de Port-gentil n’ont pas été en reste lors de cette rencontre avec la presse.
« La situation de la mairie de Port gentil préoccupe la coalition de l’opposition. Le parti au perchoir doit proposer un autre maire pour terminer le mandat de la capitale économique. En somme, l’actuel édile doit quitter ses fonctions », a estimé Jean Claude Yeno (cadre du PDS) avant le mot de fin de Me Séraphin Ndaot Rembogo.