La décharge publique du district de Meyo-Kyé, à une trentaine de kilomètres de Bitam dans la province du Woleu-Ntem, a enregistré l’incinération d’une importante quantité d’œufs déclarée impropre à la consommation. Une action du chef de province agricole, Louis Clotaire Ngounga Pambou, dont les services ont saisi la cargaison en provenance du pays voisin.
En provenance du Cameroun, la cargaison qui comportait 21 630 œufs, appartenant à une commerçante gabonaise, a été saisie le mercredi 10 octobre dernier, par le chef de poste du Contrôle alimentaire de Meyo-Kyè, l’inspecteur Augustin Obiang Edzang. Selon le quotidien Gabon Matin qui a rapporté les faits le 17 octobre 2 012, les œufs provenant du Cameroun ne sont pas autorisés à entrer sur le territoire gabonais. Raison : ils ne comportent aucune indication sur les dates de péremption.
Comme par hasard, ceux qui ont été détruits, étaient déjà impropres à la consommation, a révélé l’inspecteur. Les mouches vrombissaient autour de la marchandise qui devait être acheminée vers Makokou dans l’Ogooué-Ivindo alors qu’une odeur pestilentielle s’en dégageait. A ce qu’il semble, la commerçante avait, au départ, déclaré une autre marchandise, mettant l’accent sur des produits dont l’entrée est autorisée sur le territoire gabonais. Des indics ont fini par vendre la mèche. C’est donc grâce à un contrôle physique effectué sur les articles que le pot aux roses a été découvert.
Avec la hausse des coûts des produits de première nécessité et l’interdiction des contrôles sur certaines catégories d’aliments, la supercherie s’est confortablement installée dans le commerce. Les arnaques, le racket et les produits avariés se propagent ainsi à grande vitesse dans le pays entier. Récemment, c’est à Port-Gentil, capitale économique du Gabon, que la mairie, dans le cadre d’une mission de recouvrement des taxes municipales avait découvert un camion qui s’apprêtait à décharger sa cargaison de riz impropre à la consommation.
L’aspect le plus dangereux de la sécurité alimentaire au Gabon est donc, de plus en plus, mis sur le tapis. L’État devrait de ce fait renforcer la police sanitaire et le contrôle des denrées vendues afin de combattre les maffias qui prennent de plus en plus racine dans les circuits commerciaux.
La Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) qui est le principal instrument d’animation de la politique gouvernementale en la matière doit d’avantage se mouvoir. Ses missions s’articulent en effet autour de trois piliers que sont la régulation concurrentielle du marché, le contrôle de la qualité et de la sécurité des biens et services, et la protection des intérêts des consommateurs.