Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, célèbre ce mardi 16 octobre, sans tambours ni trompettes, son troisième anniversaire à la tête de l’Etat gabonais.
C’est à Bruxelles en Belgique où il participe aux travaux de la septième édition des journées européennes de développement consacrées aux grands enjeux mondiaux que le numéro un gabonais commémore cet événement.
Fils ainé de l’ancien président gabonais, Oma Bongo Ondimba ( 1967-2009), Ali Bongo Ondimba est arrivé au pouvoir après le décès de celui-ci le 8 juin 2009.
Lorsqu’il prête serment le 16 octobre 2009, il réalise que le peuple gabonais a soif de changement. Le pays présentait des signes d’essoufflement après les 41 ans au pouvoir d’Omar Bongo.
Ali Bongo a lancé des reformes qui lui ont valu le pseudonyme » Ali Nsunami ». Il a notamment limogé les caciques qui ont fait le pouvoir de son père, mis de l’ordre dans la gestion des deniers publics et lancé des grands travaux de développement du pays.
En trois ans, il a construit 450 km de route bitumées alors qu’en 50 ans d’indépendance, le Gabon ne totalisait que 900 km de routes bitumées. Son ambition est de construire plus de 2000 km de route avant la fin de son premier septennat en 2016.
Dès son arrivé au pouvoir, Ali Bongo Ondimba a mis l’accent sur la construction des infrastructures sportives. Le pays devait accueillir la Coupe d’Afrique des nations entre janvier et février 2012. Le pays s’est à ce titre doté de trois stades, des villages olympiques et de nouveaux hôtels.
La Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2012 terminée, Ali Bongo a dévoilé un plan national de développement des infrastructures qui s’étendrait jusqu’en 2016, date de la fin de son premier septennat.
Le rêve du successeur d’Omar Bongo est d’industrialiser le pays en imposant une transformation locale de ses matières premières.
Aujourd’hui, 100% de bois gabonais vendu sur le marché international a subit une première transformation. Des scieries et autres usines de déroulage poussent dans tous les chantiers forestiers.
Le secteur minier n’est pas en marge de ce processus. La COMILOG, filiale du groupe français Eramet construit dans son fief de Moanda au sud est un complexe métallurgique qui fabriquera des alliages grâce au manganèse. Un barrage hydroélectrique de 160 maga watts est sur le point d’être livré pour alimenter ce complexe.
Ses opposants sont cependant très critiques. Ils ironisent régulièrement sur l’une des promesses phares d’Ali Bongo pendant la campagne électorale pour la présidentielle de 2009. La construction de 5000 logements par an, pendant cinq ans.
Aucune maison n’est sortie de terre. Juste des maisons témoins ont été présentées à la presse la semaine écoulée.
L’opposition accuse le nouveau président de fermer la porte au dialogue. Ali Bongo refuse en effet de convoquer une conférence nationale souveraine réclamée par ses opposants. Le pouvoir estime qu’il n’y a pas de crise politique majeure dans le pays, ce que confirme l’opposition.