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Du poisson d’élevage au salon de l’agriculture

La première foire exposition agricole, lancée le 16 octobre 2012 à Gabon expo (Libreville), offre à d’autres secteurs en synergie l’occasion de présenter et de mieux faire connaitre leurs activités au public. C’est le cas d’un stand consacré aux produits halieutiques qui attire bien du monde et où le Premier ministre s’est livré à la dégustation d’huîtres.

Ouvert le 16 octobre, le salon de l’agriculture qui s’étendra jusqu’au 20 octobre 2012 à Gabon Expo (Libreville), ne donne pas seulement des produits agricoles à voir. On y trouve pêle-mêle, des stands d’institutions financières pouvant accompagner les producteurs, des élevages d’animaux de basse-cour, des bœufs vivants et même des aquariums de pisciculture.

Armand Moutendi, chef du Service national de l’Aquaculture à la Direction générale des pêches et de l’Aquaculture, y anime notamment un stand visant la vulgarisation et la promotion de l’élevage de poisson et autres espèces aquatiques, à l’instar des huîtres, des grenouilles ou des crevettes. Parlant de son stand, il explique : «Nous avons été associés à cette foire agricole tout simplement parce que la Direction générale des pêches et de l’Aquaculture appartient au ministère de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et du Développement rural. A cet effet, nous prenons part à la journée nationale de l’Agriculture doublée de la journée mondiale de l’Alimentation. Notre stand occupe 130 m² au sol. Nous y présentons, avec nos partenaires de l’Agriculture et de la Pêche, du poisson vivant, plus précisément le tilapia, vulgairement appelée carpe, et le poisson chat, vulgairement appelé silure.»

Connue pour ses vivariums à Bakoumba au Sud-est du pays, la Société d’exploitation du Parc de la Lékédi (Sodepal) a fait le déplacement de Libreville et présente, en partenariat dans le même stand, une autre espèce de carpe, scientifiquement dénommée Tilapia Nilautica. Deux coopératives produisant des fruits, légumes et poissons partagent également ce stand où une dizaine d’exposants s’activent. «Il y a des partenaires qui exposent des huîtres et d’autres, spécialisés dans la pêche continentale, présentent notamment la pêche de la crevette, du mâchoiron et du capitaine d’eau douce», explique Armand Moutendi.

Le chef du Service national de l’Aquaculture qui pense que le poisson est «l’animal de consommation le plus apprécié du monde», indique que son stand est l’un des plus sollicités de cette foire, surtout qu’on y offre du bouillon. «Au Gabon, le bouillon est une soupe de poisson, très appréciée et connue pour son efficacité contre la gueule de bois, après une soirée arrosée. C’est un plat qui attire du monde dans notre stand. D’une manière générale, je note un engouement du public pour notre stand. A l’ouverture de cette foire, le Premier ministre nous a fait l’honneur de se prêter à la dégustation de nos huîtres et il n’a été déçu.»

On ne saurait parler de foire sans vente. A cet effet, le stand d’aquaculture propose de la carpe à 2 000 francs CFA le kg et du silure à 2 500 francs/kg, alors que sur le marché le kilogramme varie entre 3 000 et 5 000 francs CFA. De nombreux visiteurs trouvent là une aubaine sur laquelle ils ne manquent pas de sauter.

Le stand permet par ailleurs aux enfants de toucher le poisson vivant exposé dans des cuves translucides. «Aujourd’hui, dans les agglomérations urbaines comme Libreville, les enfants ne découvrent le poisson que congelé ou dans leur assiette. C’est donc l’occasion pour eux de venir le toucher vivant, de le manipuler, d’apprendre à déterminer le sexe du poisson et peut-être d’avoir de l’attrait pour cette denrée que certains d’entre eux n’aiment pas manger.»

La Direction générale des pêches et de l’Aquaculture qui s’est offert une bonne visibilité à travers cette foire est chargée, entre autres, de mettre en œuvre et d’assurer la surveillance des programmes, règlements et autres activités destinées à favoriser l’aménagement et le développement équilibré du secteur halieutique ; contrôler en collaboration avec les autres départements intéressés les zones de pêche ; suivre, dans les domaines de la pêche et de l’aquaculture, les activités des organismes ou sociétés d’État et proposer toutes mesures relatives a l’organisation générale de ses services.

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