Le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche et du Développement rural a organisé, lundi à Libreville, un atelier de lancement officiel du Programme détaillé pour le développement agricole en Afrique (PDDAA), établi dans le cadre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).
Le ministre Nkoghé Békale a reconnu, en présence du Premier ministre qui a pris part à la manifestation, qu’au cours d’une assez ‘’longue période, l’Etat a mené une politique agricole interventionniste, qui a fini par se révéler inefficace et coûteuse’’ pour qui désormais ‘’les nouvelles politiques agricoles inspirées par les programmes d’ajustement structurel se caractérisent par le désengagement de l’Etat des fonctions de production et de commercialisation dans le domaine agricole’’.
‘’Dans le même temps, a-t-il conclu, les financements consentis par l’Etat au secteur agricole ont connu une baisse régulière’’. Un constat de l’évolution historique de la situation agricole au Gabon, qui a fait dire à M. Nkoghé Békale que ‘’l’agriculture gabonaise doit aujourd’hui relever 4 défis majeurs, pour contribuer significativement et de manière déterminante à l’émergence du Gabon’’.
Le premier défi consiste à nourrir la population gabonaise dans un contexte de croissance démographique accélérée ; le deuxième défi revient à accroitre, de manière durable, qualitativement et quantitativement, la production agricole ; le troisième consiste à contenir l’exode rural et à réduire la pauvreté en zones rurales ; le quatrième défi revient à conquérir les marchés sous-régionaux, régionaux et internationaux.
Dix ans après le début de la mise en œuvre du Programme détaillé pour le développement agricole en Afrique (PDDAA) du Nepad, le Gabon prend l’option de s’y arrimer, afin d’élaborer sa propre feuille de route nationale en la matière.
Pour sa part, la représentante de la FAO au Gabon, Odile Angoran, a annoncé que ‘’son institution appuiera le programme national qui va être mis en place et qui pourrait porter sur quatre piliers : la gestion des terres et des eaux, l’accès aux marchés, l’approvisionnement alimentaire et la recherche agricole’’.
Le représentant de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale CEEAC), M. Roger Tchoungui a situé l’importance de l’arrimage du Gabon au Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique en expliquant que ‘’30 pays ont adopté ce programme et 23 ont déjà élaboré leur programme national de développement agricole’’.
Le PDDAA vise à mettre l’agriculture au cœur du développement de l’Afrique, en se basant sur les priorités de développement que chacun de nos Etats aura lui-même définies’’, a-t-il conclu.
