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Le centre de santé de Mékambo en ruine

Le centre de santé de Mékambo n’a pas survécu au temps et aux problèmes de budgets, au point où il ressemble désormais à une structure abandonnée qui ne reçoit que quelques personnes incapables de se rendre à Makokou, chef lieu de la province de l’Ogooué-Ivindo.

Tout dans cet espace est presque hostile à la santé publique. De vieux bâtiments de pierre se dressent encore pour témoigner du colossal investissement réalisé près d’un demi-siècle auparavant. Les pièces sont sombres, les lits en petit nombre et dans un état pitoyable, les bureaux n’ont plus le nécessaire et la seule ambulance arrivée ici il y a plus d’une décennie est stationnée, incapable de redémarrer.

A côté de cela, il y a une absence de personnels qui traduit le manque d’intérêt pour cette unique structure hospitalière du coin. Pas de personnels, pas de médicaments non plus pour les soins des malades. « Ici, il manque de tout. Ce n’est pas un hôpital ça», confie un jeune fonctionnaire de la région.

Les agents en service sur place ont limité leurs activités depuis quelques temps à réorienter tous leurs patients vers Makokou. Pour une blessure, un accouchement ou une morsure de reptiles, il faut aller illico presto à Makokou, au risque de perdre sa vie dans l’indifférence totale, avec pour seule consolation venant des personnels des « ce n’est pas notre faute ». Et ces départs vers Makokou ont fini par sceller le sort de cette structure.

Cette décrépitude du centre de santé de Mékambo explique aussi en partie l’exode que connaît cette bourgade centenaire qui avait tenté de rivaliser avec Booué et Makokou autrefois.

« Est-ce que Mékambo compte pour l’Etat ? », s’interroge Emmanuel, retraité, incapable de venir en aide à sa fille à qui l’on a exigé de se rendre à Makokou pour sauver la vie d’une petite fille de huit ans.

Au moment même du passage de l’équipe de GABONEWS sur les lieux, un enfant de quatre ans agonise sans que les personnels ne soient capables de lui administrer un seul soin. Comme si cela était devenu coutumier, la mère, désespérée, l’amène à l’unique robinet qui donne encore un peu d’eau pour essayer de le réveiller, sous le regard habitué des patients et des infirmiers.

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