Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale économique du Gabon le week-end écoulé ont fait de nombreux dégâts matériels et occasionné des pertes importantes. On dénombre plusieurs sans abris et de nombreux édifices ont les pieds dans l’eau.
Les cours d’écoles se sont transformées en lacs, les routes en véritables cours d’eau et les quartiers populaires ressemblaient plus à des maisons flottantes. Même les quartiers dits résidentiels n’ont pas échappé au déchainement des flots qui se sont déversés sur Port-Gentil.
Les pluies torrentielles qui se sont abattu le week-end dernier dans la deuxième ville du Gabon ont remis au goût du jour l’épineux problème de l’aménagement des canalisations par la municipalité, pour une meilleure évacuation des eaux de pluie et autres dans la ville.
L’autre fait remarquable est la sous-intégration de nombreux quartiers de la capitale économique. ‘’Où va l’argent du pétrole de l’Ogooué-Maritime ?’’, s’interroge Sylvie Nzé, commerçante au marché de la Balise qui n’est jamais épargné par ces inondations.
Le gouvernement est de nouveau interpellé par les populations pour qu’un effort spécial soit consenti, en vue d’une urbanisation réelle de la ville pétrolière, pour que les populations sentent enfin une amorce de développement de leur ville. ‘’Tant que les pouvoirs publics ne tiendront pas compte des propositions de modernisation de Port-Gentil que leur font les spécialistes et la société civile, on assistera aux inondations’’, fait observer le président de l’ONG H20 Gabon, Henri Michel Auguste.
Devant ces catastrophes naturelles, une chaine de solidarité s’est formée dans les matitis pour venir en aide aux voisins sinistrés. Mais jusque-là, les autorités attendent. Une catastrophe plus importante les fera peut-être réagir et prendre les mesures d’urgence qui s’imposent en pareille situation. Seulement, ce n’est pas la première inondation que connaît Port-Gentil sans que cela émeuve. Et c’est bien ce qui exaspère les populations devenues impuissantes. Crédit photo :
