Ils étaient 20 au départ, à l’issue des assises de Mouila. Il en reste 12 ce lundi 26 septembre 2012 pour signer la charte de l’Union des forces du changement (UFC), une coalition de formations politiques qui s’oppose au pouvoir.
La signature des différents responsables des partis politiques, engagés aux côtés de Pierre Claver Maganga Moussavou du PSD, de Jules Aristide Bourdes Ogouliguendé (CDJ), entre autres, fait suite aux assises de Mouila. Il porte ainsi officiellement sur les fonts baptismaux l’UFC. «Le 9 septembre, nous avons signé une déclaration en vue de conforter l’Union des forces du changement. Le moment tant attendu est arrivé. Après avoir élaboré la charte et le règlement intérieur, nous passons à la signature solennelle des documents. (…) Cette signature va donc donner naissance à l’Union des forces du changement ce jour du 26 novembre 2012 au siège du CDJ en présence de l’Union nationale dont la réhabilitation est une exigence contenue dans la déclaration de Mouila et qui fait partie des engagements pris par l’ensemble des partis membres de l’UFC », a déclaré lors de la signature, le président des travaux, Pierre Claver Maganga Moussavou.
Les partis signataires sont au nombre de 11, auxquels s’ajoute l’Union nationale (UN, dissous). Les responsables des formations qui ont pris parts à cette séance de signature sont notamment : Jules Aristide Bourdes Ogouliguendé (CDJ), Charles Ondo Ndong (CCDG), Fulbert Mayombo-Mbemdjangoye (EPI), Alain Mvey Eya (Morena-Unioniste), Pierre Mpiga (PND), Benoit Joseph Mouity Nzamba (PGP), Séraphin Ndaot Rembogo (PDS), Pierre-Claver Maganga Moussavou (PSD), Pierre André Kombila (RNB), David Mbadinga (UPG, Aile Loyaliste) et Jean Marcel Malola ( URDP).
Selon Pierre Claver Maganga Moussavou qui a dirigé les travaux, «la charte est un document qui fixe les règles de vie de cette entité qu’est l’Union des forces du changement. Cette charte nous engage entre les partis membres et nous oblige à atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés : lutter contre l’injustice, contre le fait que le pouvoir prenne des décisions qui vont à l’encontre des libertés et lutter pour l’avènement d’une véritable démocratie au Gabon, pour l’intérêt et le bien-être du peuple gabonais».
Le président du Centre pour la démocratie et la justice, Jules Aristide Bourdes Ogouliguendé, a été porté à la présidence tournante de l’UFC pour un mandat de deux mois.
Les 8 partis manquants, qui avaient adhéré à l’UFC lors de sa création à Mouila et qui ont «déserté», font désormais route auprès de Louis Gaston Mayila, président de l’Union pour la nouvelle République (UPNR) qui a récemment affirmé avoir déposé des documents au ministère de l’Intérieur pour la légalisation de «son» UFC. Il avait en outre dévoilé avoir mis sur pied un bureau directeur de sa faction de l’UFC.
Le collectif qui vient de signer la charte de ce lundi a, en son sein, l’Union nationale, essentiellement composée d’anciens cadres et hiérarques du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), opposés à Ali Bongo.
En attendant la suite du feuilleton UFC, des actions sont annoncées par ce mouvement qui seront menées conformément à la ligne édictée par la charte… dont on aimerait disposer d’une copie pour en connaître le contenu.