Le tribunal de Libreville a condamné jeudi à la réclusion criminelle à perpétuité Joachim Nzigou Moussoudou, Jean Lamourère Moudouma, Ben Arsène Moukagni De kassa et Papin Mezui Bikoro pour association de malfaiteurs, vols qualifiés et meurtre sur Joël Eugène Bigman et Jules Glenn Boutamba.
Le chef de la bande, Jean Lamourère Moudouma a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, Ben Arsène Moukagni De kassa et Papin Mezui Bikoro, ont écopé de 20 ans de réclusion criminelle et Nzigou Moussoudou, le chauffeur de la bande dont la cour a déclaré non coupable de meurtre, a pris 15 ans de réclusion criminelle dans l’affaire les opposant à hoirs Joël Eugène Bigman et Jules Glenn Boutamba.
Pour l’avocat de la partie civile, Me Gilbert Erangah ‘’ces jeunes récidivistes ont commis au moins deux meurtres en l’espace de 5 mois, ce sont des professionnels, ils savent chacun d’eux leur tâche sur le terrain. Ils ont des armes et savent ce qu’ils veulent’’. Meurtre avec prédication, association des malfaiteurs et vols qualifiés, aucunes circonstances atténuantes à leur endroit’’, a martelé l’avocat.
Me Christel Radega, qui défendait les accusés, a plaidé coupable justifiant que ‘’les accusés ont reconnus les faits’’, insistant sur le fait que ‘’Jean Lamourère Moudouma, Ben Arsène Moukagni De kassa et Papin Mezui Bikoro sont des multirécidivistes, pour lesquels il n’y a pas de circonstance atténuante à demander’’ sauf pour Joachim Nzigou Moussoudou qu’elle a qualifié ‘’délinquant primaire’’.
Elle a expliqué que Joachim Nzigou Moussoudou était absent lors du premier meurtre et même s’il avait servi de chauffeur lors du deuxième meurtre, il reste un délinquant primaire pour qui j’ai sollicité de larges circonstances atténuantes’’, demandant aussi à la société civile de lui pardonner
Me Christel Radega a estimé que ‘’ces jeunes gabonais sont nés dans des quartiers sous-intégrés et défavorisé (…), la société ne leur a pas donnée leur chance, elle est aussi responsable de ce qu’ils sont devenus’’, a-t-elle conclu.
Le père du défunt Jules Glenn Boutamba a demandé au président et aux membres du jury, un franc symbolique au préjudice moral de la famille et un autre au préjudice matériel causés par les meurtriers de son fils.