Sa voix fait partie de celles qui ont bercé les auditeurs de la radio panafricaine Africa n°1. Lui, c’est Ronny Mba Minko qui a officié jusqu’à la fin sur les antennes de la deuxième chaine de télévision nationale gabonaise (RTG2). L’homme s’est éteint brutalement le jeudi 6 décembre 2012, alors qu’il revenait de son village natal, Oyem, au nord du Gabon.
Il est décédé des suites d’un malaise alors qu’il regagnait Libreville en compagnie de son épouse, après un détour dans son village natal. Selon des témoignages rapportés par des confrères, ils revenaient des obsèques de son frère cadet décédé plus tôt. Sur la route du retour, il aurait été frappé d’un malaise qui l’a contraint à faire un demi-tour pour se rendre au centre hospitalier régional d’Oyem. Malgré les soins qu’il aura reçu, il n’a pas survécu.
Peu sont ceux qui ne se souviennent pas de cette tonitruante mais très audible voix de Ronny sur les ondes d’Africa n°1. Il y a fait un détour après une formation au Centre d’études des techniques de l’information (Cesti) de l’université Cheik Anta Diop de Dakar (Sénégal). Mais avant, sa passion pour la communication naît alors qu’il n’était qu’élève au lycée d’État d’Oyem. Dès lors, il va commencer par officier sur la radio locale, Radio 9. Au fil de ses études et des diplômes obtenus, il finira par cette formation au Cesti qui lui ouvre la voie pour les médias qui font autorité dans le pays.
Présenté par ses pairs, les auditeurs et les téléspectateurs, autant au niveau national que continental, comme un «célèbre journaliste sportif», il a tour à tour fait ses armes à Radio 9, Africa N°1, Radio Émergence, à la télévision privée TV+, à la RTG 1 et RTG 2 où il était en poste jusqu’à ce dernier voyage. Il occupait les fonctions de chef du service des sports.
Ronny Mba Minko a, à son actif, de nombreux reportages sur le continent et dans le monde. Il a couvert deux coupes du monde de football, 1986 et 1990, et plusieurs Coupes d’Afrique des nations de football, ainsi que de nombreuses autres disciplines sportives.
Beaucoup de jeunes journalistes sont passés sous sa coupe. Ce natif d’Oyem a prodigué de nombreux conseils à la jeune garde qu’il a coaché et parfois dirigé durant son parcours professionnel. Ils lui emboîtent désormais le pas.
Dans le monde associatif, notamment en ce qui concerne sa corporation, il était Vice-président en exercice de l’Association gabonaise de la presse sportive.
Ronny restait l’un des doyens qui foulaient encore le terrain pour couvrir les événements sportifs. Il laisse une veuve et de nombreux enfants.