C’est en tout cas ce que préconisent les chefs d’Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) qui ont demandé ce vendredi depuis N’Djamena l’ouverture « sans délai » de négociations à Libreville entre le gouvernement centrafricain et les mouvements rebelles, ainsi que « l’exclusion de toute option militaire » conformément aux mentions d’un communiqué sanctionnant la réunion du jour des chefs d’Etats d’Afrique centrale.
François Bozizé, Idriss Déby Itno, Ali Bongo et Denis Sassou Nguesso. ont exigé « la cessation immédiate des hostilités », et appelé au « retrait des rebelles à leur position de départ dans un délai n’excédant pas une semaine », ainsi qu’à « la constitution de toute urgence d’une force d’interposition de la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (Micopax) », dont la mission est d’aider à consolider la paix dans le pays miné par des années de guerres civiles et de nombreuses rébellions.
Les discussions entre la coalition de mouvements rebelles Séléka, coalition rebelle centrafricaine qui a pris plusieurs villes du nord et du centre de la Centrafrique, et le gouvernement, pourraient aller jusqu’à la révision des précédents accords de paix de 2008 et 2010.
Menacé par de nombreux groupes armés, le pouvoir du président centrafricain François Bozizé, arrivé au sommet du pays suite à un coup d’Etat en 2003, avait entrepris de 2007 à 2011 de trouver un terrain d’entente avec les rebelles pour la normalisation politique du pays.
Rappelons qu’un accord global de paix, conclu en 2008 à Libreville par la plupart des mouvements de rebelles (à l’exception de la CPJP), prévoyait la démobilisation, le désarmement et la réinsertion des combattants.