Le Gabon doit investir une somme de 3 milliards de francs CFA, pour renforcer la lutte contre la corruption et le blanchissement des capitaux, a déclaré vendredi à Libreville Vincent Le-Mali, président de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) du Gabon.
Vincent Lebondo Le-Mali, président de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite © gabonews.ga
Pour le président de la CNLCEI, cette enveloppe permettra à la structure d’éradiquer le phénomène de la corruption et de sortir le Gabon de la zone endémique, au prochain classement de Transparency International. Selon lui, les trois milliards F CFA devraient suffire, pour la CNLEI, à démasquer la corruption hors du Gabon.
L’objectif de Vincent Le Mali dans ce combat est de faire du Gabon un pays exempt des phénomènes de la corruption et du blanchissement des capitaux. Le 28 novembre dernier, le Gabon avait fait une étude pour l’établissement du réseau des agences anti-corruption des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). Libreville a été choisie par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) comme siège du Réseau des institutions nationales de lutte contre la corruption en Afrique centrale.
Rappelons toutefois que Transparency International mesure la perception de la corruption dans un pays et non le degré de corruption réel. De là à voir dans cette annonce une opération de communication, il n’y a qu’un pas, d’autant que la somme paraît très faible au regard des chiffres annoncés par le même Vincent Le-Mali il y a quelques jours seulement, estimant alors que « le Gabon perd annuellement 500 milliard de francs CFA de PIB à cause de ce fléau ». Quelques précisions sur la méthode qu’il compte employer avec si peu de moyens seraient les bienvenues !