Le bureau du Sénat gabonais (chambre haute du Parlement) a finalement levé lundi au cours d’une séance plénière l’immunité du sénateur Gabriel Eyeghé Ekomié, accusé dans une affaire de meurtre.
‘’Afin de lui permettre d’accéder à l’intégralité du dossier judiciaire qui le met en cause et de défendre son honorabilité. L’immunité parlementaire du sénateur Gabriel Eyeghé Ekomié est levé’’, a déclaré le premier secrétaire du Sénat, Claude Damas Ozimo, mettant fin à un long feuilleton sur cette levée de l’immunité parlementaire de ce sénateur.
Cet épilogue intervient après d’intenses débats entre, le ministre de la Justice, la Cour constitutionnelle et le bureau du sénat sur l’interprétation des textes traitant de la levée de l’immunité parlementaire.
L’élu Eyeghé Ekomié est cité par le meurtrier d’une jeune fille de 12 ans d’être le commanditaire de ce crime.
L’affaire remonte en 2009. Le sénateur Eyeghé Ekomié est accusé par Aristide Pambo Moussounda, l’assassin de la jeune Beverly Bilemba Mouanguela d’être le commanditaire ce meurtre crapuleux.
C’est pour la première fois au Gabon qu’un parlementaire voit son immunité levé.
Les crimes à caractères fétiches sont légions au Gabon où l’opinion indexe à tort ou à raison les hommes politiques d’être au centre de ces meurtres.
A la veille des joutes électorales, les corps des enfants, des femmes sont souvent retrouvés dépourvus de certaines parties telles que la langue, le sexe etc.
En mai dernier, le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba excédé avait tapé du point sur la table intimant l’ordre à la justice de faire toute la lumière contre ce fléau qui gangrène la société gabonaise.