La France et la coalition nationale syrienne refusent tout projet de transition politique en Syrie qui incluerait le président Bachar el-Assad. Une position ferme, qui suit l’annonce par le médiateur de discussions autour d’un accord sur une sortie de crise.
« Bachar el-Assad ne peut faire partie de la transition politique » en Syrie. Pour la France, qui a déclaré, ce jeudi, que le président syrien porte la responsabilité des 45 000 victimes de ce conflit, cette possibilité diplomatique est à exclure.
Un peu plus tôt, l’émissaire Lakhdar Brahimi a appelé à un changement « réel » et à la formation d’un gouvernement de transition ayant les pleins pouvoirs, avant la tenue d’élections pour sortir le pays de la crise. Il s’était cependant abstenu de mentionnner clairement le sort du dictateur.
De son côté, la Russie a démenti l’existence d’un accord avec les Etats-Unis sur le maintien de Bachar el-Assad jusqu’au terme de son mandat en 2014, sans possibilité de se représenter.
L’opposition ferme quant au départ de Bachar el-Assad
La principale plateforme de l’opposition syrienne s’est dite ouverte à tout processus de transition politique, dès lors que le président Bachar el-Assad et ses proches n’en font pas partie.
« Nous accepterons toute solution politique qui n’inclut pas la famille Assad et ceux qui ont fait du mal au peuple syrien. En dehors de ça, toutes les options sont sur la table », a déclaré Walid al-Bunni, porte parole de la Coalition nationale syrienne (CNS).
« Notre première condition » concernant les hauts responsables du régime, « c’est qu’ils quittent le pays », a souligné M. al-Bunni, lors d’une conférence de presse à Istanbul.
Sur le terrain, les violences se poursuivaient jeudi, avec l’explosion d’une voiture piégée dans la banlieue de Damas, qui a fait selon la télévision d’Etat quatre morts et dix blessés, au lendemain de la mort de 121 personnes, dont 50 rebelles et 41 soldats, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.
Le conflit en Syrie a fait plus de 45 000 morts, deux millions de déplacés et quatre millions de personnes ayant désormais besoin d’aide humanitaire, selon l’ONU.
Avec AFP