Face à la légèreté des opérateurs de téléphonie mobile sur l’identification de leurs abonnés, le président de l’Autorité de régulation des communications électroniques des postes (Arcep) vient de rappeler que cette opération est une «obligation règlementaire».
L’utilisateur d’un téléphone mobile n’est pas souvent celui qui l’a acheté © D.R.
«Force est de constater que malgré les nombreux rappels à l’ordre de l’Arcep, les opérateurs de téléphonie mobile ne respectent pas cette décision, pourtant contenue dans les cahiers de charges associés à leurs licences», fustige un communiqué de l’Arcep publié le 26 décembre.
Officiellement annoncée en juillet 2010, cette mesure stipule que tout abonné détenteur de carte prépayée, doit faire l’objet d’une identification précise comportant notamment les éléments suivants : nom, prénom, adresse, photocopie d’une pièce d’identité officielle.
Toute vente de carte Sim, sans identification préalable, doit immédiatement prendre fin, afin de coller aux exigences de sécurité publique, avait alors indiqué le régulateur à l’annonce de cette décision. Par ailleurs, poursuit le communiqué publié le 26 décembre, «l’Arcep indique qu’un audit de contrôle de la bonne identification des abonnés des réseaux de téléphonie mobile s’est déroulé du 18 octobre au 9 novembre 2012». L’Arcep relève cependant que les résultats de cet audit qui ont été présentés aux opérateurs de téléphonie mobile les 4 et 5 décembre 2012, font ressortir un nombre encore élevé d’abonnés non identifiés.
«Nonobstant les mesures que cette situation pourrait entraîner à l’encontre des opérateurs concernés, l’Arcep invite une fois de plus lesdits opérateurs à prendre toutes dispositions utiles pour procéder à l’identification exhaustive de leur parc d’abonnés conformément à la réglementation en vigueur», conclut le texte.
Une mesure salutaire mais qui, sur le terrain, se heurte à la dure réalité. Notamment que nombre de Gabonais n’ont pas de pièces d’identité, du fait du chemin de croix à parcourir pour se procurer ce document. On note également que l’adressage au Gabon reste une Arlésienne servant avant tout à maintenir la pression sur les opérateurs téléphoniques.