Lancée il y a trois semaines, l’opération d’inscription sur les listes pour la participation à l’organisation de la Conférence nationale souveraine (CNS), espoir d’une sortie de crise pacifique selon certains, vient de dépasser la barre des cinq mille inscrits pour son unique lieu d’enregistrement du quartier Louis.

Inscriptions à la CNS le 8 décembre 2012, jour d’ouverture des enregistrements © Jean-Pierre Rougou

L’opération d’inscription des citoyens sur les listes ouvertes pour la conférence nationale souveraine, initiative des membres du mouvement ça suffit comme ça, lancée le 8 décembre dernier se poursuit normalement d’après les organisateurs de cette campagne qui s’affirment extrêmement satisfaits.

Le processus d’inscription à la CNS devant permettre de sortir le pays de sa léthargie entretenue depuis trois ans déjà a dépassé la barre de 5 000 enregistrés à trois jours de la nouvelle année, celle qui, pour Marc Ona Essangui, apparaît comme la période de la réalisation des promesses tant rêvées. Promesses en matière de démocratie, de bonne gouvernance, de justice sociale, de droit de l’homme et d’État de droit.

«Lancé depuis le 8 décembre dernier, processus d’inscription pour la conférence nationale souveraine est toujours en cours, nous sommes à plus de 5 000 inscrits à ce jour, cela témoigne d’un vrai engouement», a déclaré Georges M’Paga, président du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG), qui n’a pas manqué de rassurer les populations de l’intérieur du pays sur la délocalisation de cette campagne vers les autres provinces du Gabon.

«Nous envisageons élargir la campagne pour recueillir l’adhésion des compatriotes des localités des autres provinces, étant donné que le projet de conférence nationale concerne tous les Gabonais, aussi bien ceux qui sont dans la capitale que ceux qui sont à l’intérieur du pays», a-t-il indiqué.

«La société gabonaise dans toutes ses composantes fonde ses espérances sur cette conférence nationale souveraine ; le monde entier nous regarde ; la communauté internationale a les yeux rivés sur nous : notre responsabilité, en ce jour, est alors historique. Car l’histoire de notre pays est en train de basculer définitivement vers un changement véritable. Tous les Gabonais, quel que soit leur bord politique, leur origine, leur catégorie sociale, leur croyance, leur opinion, aspirent à ce changement dont les contours et les promesses se dessinent progressivement à travers la mutation profonde qui se prépare», avait déclaré Marc Ona pendant le lancement de cette campagne d’inscription.