Le Gabon intègre le 1er janvier 2013, pour trois ans, le Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Élu le 12 novembre dernier avec 187 voix sur 193, le Gabon entend, pendant son mandat, faire avancer plusieurs dossiers relatifs à la promotion et à la protection de droits fondamentaux, annonce le service de presse présidentielle du Gabon dans un communiqué parvenu à la rédaction de infosgabon.com
A en croire ledit communiqué, le Gabon aura la lourde charge de travailler jusqu’en fin 2015 au sein du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Hormis les questions relatives aux violations des droits humains, le pays sera appelé à se pencher également sur le problème des réfugiés, victimes de guerre, et les poursuites judiciaires à l’encontre des personnes qui commettent des crimes contre l’humanité. L’autre grand dossier sur la table du Conseil sera la lutte contre l’impunité et la criminalité transnationale. Dans ce sens, le Gabon souhaite mieux coopérer avec les organes chargés de faire appliquer la justice pénale internationale.
Au cœur des missions du Conseil des droits de l’homme, l’Examen Périodique Universel (EPU) consiste à passer en revue les réalisations de l’ensemble des États membres de l’ONU dans le domaine des droits de l’homme. Mécanisme central du Conseil des droits de l’homme, l’EPU est conçu pour assurer une égalité de traitement à chaque pays: la situation des droits de l’homme est examiné tous les quatre ans et demi. 42 États sont examinés par année lors de trois sessions de l’EPU de 14 pays chacune. Ces sessions se tiennent généralement en janvier/février, mai/juin et octobre/novembre. Le résultat de chaque examen est un « document final » listant les recommandations faites à l’État examiné qu’il devra mettre en œuvre avant l’examen suivant.
Lors de la prochaine session, le 21 janvier 2013, le Gabon participera à l’examen des dossiers des pays suivants: France, Tonga, Roumanie, Mali, Botswana, Bahamas, Burundi, Luxembourg, Barbade, Monténégro, Émirats arabes unis, Israël, Liechtenstein, Serbie, explique le communiqué.
Rappelons que le Gabon et les autres pays nouvellement élus au Conseil des droits de l’homme siégeront aux côtés des nations telles que l’Angola, l’Autriche, le Bénin, le Botswana, le Burkina Faso, le Chili, le Congo, le Costa Rica, l’Équateur, l’Espagne, le Guatemala, l’Inde, l’Indonésie, l’Italie, le Koweït, la Libye, la Malaisie, les Maldives, Maurice, l’Ouganda, le Pérou, les Philippines, la Pologne, le Qatar, la République de Moldova, la République tchèque, la Roumanie, la Suisse et la Thaïlande. L’Assemblée générale peut, à la majorité des deux tiers, suspendre le droit d’un membre du Conseil qui aurait commis des violations flagrantes et systématiques des droits de l’homme d’y siéger.
Créé en 2006 par l’Assemblée générale de l’ONU, le Conseil des droits de l’homme est un organe intergouvernemental qui aborde les questions de violation des droits de l’Homme et émet des recommandations à leur encontre. Les 47 états qui composent ledit Conseil, dont 13 pour l’Afrique, ont pour mission première de renforcer la défense des droits de l’homme à travers le monde.
Dans la résolution 60/251, l’Assemblée «décide que le Conseil sera chargé de promouvoir le respect universel et la défense de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales, pour tous, sans aucune sorte de distinction et de façon juste et équitable ; Décide également que le Conseil examinera les violations des droits de l’homme, notamment lorsque celles-ci sont flagrantes et systématiques, et fera des recommandations à leur sujet ; il s’emploiera à ce que les activités du système de Nations Unies relatives aux droits de l’homme soient coordonnées et à ce que la question des droits de l’homme soit prise en compte systématiquement par tous les organismes du système ; Décide en outre que, dans ses activités, le Conseil se référera aux principes d’universalité, d’impartialité, d’objectivité et de non-sélectivité, du dialogue et de la coopération constructifs à l’échelle internationale de façon à favoriser la promotion et la défense de tous les droits de l’homme civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, y compris le droit au développement. »