Face aux graves entraves enregistrées ces derniers mois dans l’activité de la pêche, le ministère de tutelle a brandi, dans un communiqué publié ce 9 janvier dans le quotidien L’Union, la loi n°15/2005 du 8 août 2005 portant code des pêches et de l’aquaculture en République gabonaise, pour rappeler aux opérateurs que l’exploitation des ressources halieutique est soumise à certaines exigences préalables.
Les pirogues ne sortiront pas en mer jusqu’à ce que soient redéfinis les critères d’accès aux ressources halieutiques © ADA/Gabonreview
Il s’agit notamment de l’obtention d’une licence dans le cas de la pêche industrielle ou d’une autorisation pour la pêche artisanale délivrée par le ministère chargé de la Pêche sous certaines conditions ; la demande de la licence doit être accompagnée d’un plan d’investissement figurant dans le cahier des charges ; le respect des prescriptions relatives à la durée de la licence ou de l’autorisation, le type d’engin de pêche, les espèces visées ; la déclaration des captures réalisées ; la signalisation des entrées et sorties des zones de pêches ; la détention à bord d’une valise fonctionnelle pour le suivi par satellite des activités du navire.
Dans le cadre du programme «Gabon bleu», poursuit le communiqué, «une suspension temporaire de la délivrance des licences et des autorisations de pêche est en vigueur depuis le 1er janvier 2013». Cette mesure permettra de réorganiser les conditions et les critères d’accès aux ressources halieutiques ; repréciser les zones affectées aux activités de pêches ; sensibiliser les opérateurs du secteur sur les bonnes pratiques pour une pêche durable ; diffuser et communiquer les procédures réglementaires en matière de pêche.
«Les pêcheurs artisanaux, les armateurs de la pêche industrielle, la commission Gabon bleu et la direction générale des Pêches tiennent actuellement des réunions de concertation en vue d’examiner toutes les questions énoncées ci-dessus en vue de raccourcir les délais pour garantir une exploitation durable de nos ressources halieutiques», conclut le texte, soulignant que «la reprise des activités fera l’objet d’un communiqué ultérieur».
En décembre dernier, trois chalutiers camerounais et un togolais, ont été arraisonnés au large de Port-Gentil en zone exclusive pétrolière avec plus de cent tonnes de poissons à leur bord. Ces bateaux pratiquaient la pêche industrielle alors qu’ils ne possédaient pas de licence leur donnant l’autorisation de mener ce type d’opération et de commercialiser leurs prises.