Le ministère gabonais des Eaux et forêts a annoncé la suspension temporaire de la délivrance des licences et des autorisations des pêche sur le territoire national, indique un communiqué de ce ministère dont l’AGP a reçu copie jeudi.
Selon le communiqué, la mesure est entrée en vigueur dès le 1er janvier dernier. Cette décision vise à réorganiser les conditions et les critères d’accès aux ressources halieutiques et de repréciser les zones affectées aux activités de pêches et de sensibiliser les opérateurs du secteur sur les bonnes pratiques pour une pêche durable.
Le ministère des Eaux et forêts a pris cette décision suite aux nombreuses entraves constatés ces derniers mois dans l’activité de la dépêche. Il a tenu à travers cette mesure à rappeler aux opérateurs de la filière que l’exploitation des ressources halieutiques est soumise à certaines exigences préalables.
Selon la direction générale de la pêche et de l’aquaculture, les opérateurs exeçant dans le secteur devront désormais se munir d’une demande de licences qui sera accompagnée d’un plan d’investissement figurant dans le cahier des charges, le respect des prescriptions relatives à la durée de la licence ou de l’autorisation, le type d’engin de pêche, les espèces visées ; la déclaration des captures réalisées ; la signalisation des entrées et sorties des zones de pêches ; la détention à bord d’une valise fonctionnelle pour le suivi par satellite des activités du navire.
Cette battérie de mesure devront permettre de rémedier plus rapidement à la situation de cacophonie enregistrée actuellement.
En décembre dernier, trois chalutiers camerounais et togolais ont été arraisonnés au large de Port-Gentil (sud-ouest) en zone exclusive pétrolière avec plus de cent tonnes de poissons à leur bord. Ces bateaux pratiquaient la pêche industrielle alors qu’ils ne possédaient pas de licence leur donnant l’autorisation de mener ce type d’opération et de commercialiser leurs prises.