Le palais Omar-Bongo-Ondimba, siège du Sénat, a offert son cadre ce 9 janvier 2013 pour la validation des documents techniques du recensement général de la population et des logements (RGPL 2013), par les experts nationaux, les partenaires au développement, les associations et organisations non gouvernementales.
le directeur général de la statistique, Francis Thierry Tiwinot © Loïc Ntoutoume/Gabonreview
Pendant quarante huit heures, les experts nationaux, techniciens, partenaires au développement, associations et organisations non gouvernementales vont examiner avec soin les documents techniques du recensement général de la population et des logements (RGPL 2013), afin de déboucher sur leur amendement et validation.
Cet atelier qui donnera lieu, dans les prochains jours, à la campagne de recensement sur l’ensemble du territoire national fait suite au constat amer établi sur la situation actuelle du système statistique national, caractérisé par l’obsolescence, l’insuffisance et les problèmes de fiabilité de l’information.
Les experts des divers ministères © Loïc Ntoutoume/GR
Ainsi, face à la nécessité de fournir des données et informations utiles à la conduite efficace de l’action gouvernementale, à l’évaluation des objectifs du millénaire pour le développement, à la mise en œuvre des réformes institutionnelles qui doivent aider aux renforcements et à la redynamisation du système statistique national et conformément aux dispositions constitutionnelles qui prescrivent, depuis les années 60, l’organisation d’un recensement de la population tous les 10 ans, le gouvernement, à la suite des instructions données par le président Ali Bongo Ondimba, a instruit la Direction générale de statistique de répondre rapidement à ces dysfonctionnements.
L’introduction du volet logement pour le recensement général de la population 2013 est, selon le directeur général de la statistique, Francis Thierry Tiwinot, «une innovation qui permettra de mieux cerner cette problématique». Pour ce dernier, force est de reconnaitre que disposer d’une évaluation qualitative, quantitative et géographique concrète du phénomène constituera une avancée certaine.
Ce recensement donnera donc à terme, à la mi-2014, une situation de référence sur la question du logement et permettra par la suite d’évaluer les actions qui devront être menées par les autorités dans ce domaine. «L’objectif général de ce recensement est de contribuer à l’amélioration et l’actualisation de la connaissance de la situation démographique sociale et économique du pays d’une part, et de servir d’autre part d’outil de suivi et d’évaluation de programme mise en œuvre d’autre part», a déclaré le directeur général de la statistique, à l’ouverture de l’atelier.
De manière spécifique, il permettra sur le plan démographique, de fournir des informations détaillées et à jour sur les caractéristiques démographiques de la population résidente au Gabon (effectif de la population, composition par âge et sexe et sa répartition spatiale par subdivision administrative et par milieu de résidence) ; d’améliorer la connaissance sur la dynamique de la population et les niveaux des principaux indicateurs de natalité, fécondité, mortalité, migration, les caractéristiques socioculturelles et l’activité économique de la population gabonaise par sexe et âge ; de fournir des éléments nécessaires à l’établissement des projections démographique ; de constituer une base de sondage exhaustive pour les enquêtes ultérieures et de fournir des éléments nécessaires à la mise en place d’un système d’information géographique national.
Sur le plan socioéconomique, ce recensement permettra d’améliorer la connaissance des conditions de logement et du cap de vie des ménages, de fournir des informations fiables sur les personnes vulnérables, handicapées, veuves, orphelins, etc., et de fournir des informations permettant de mesurer, de façon régulière, le niveau de pauvreté.
Tous les 10 ans, le Gabon organise, depuis 1960, un recensement général de la population. Le recensement est une photographie du pays à un moment donné. Il se déroule sur cinq principales étapes : la cartographie, le dénombrement (collecte), l’exploitation et le traitement des données, l’analyse des données, la publication et la diffusion des résultats. Le dernier en date avait été tellement mal fait que les résultats n’en avaient pas été diffusés officiellement.