L’année 2013 a débuté avec son lot de complications pour les étudiants de l’Université Omar Bongo qui se voient soumis depuis 4 jours déjà à la grève de leurs enseignants et chercheurs, membres du Syndicat national des enseignants et chercheurs (Snec).
Séraphin Moundounga, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, chargé de la Culture, de la Jeunesse et des Sports (ouf !) © D.R.
Le changement et la modernisation lancés par le gouvernement gabonais dans le secteur de l’éducation en général semble ne pas avoir atteint les enseignants et chercheurs membres du Syndicat national des enseignants et chercheurs (Snec) de l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville, qui ont décidé d’entamer un mouvement de grève après plusieurs préavis déposés aux autorités.
En effet, au regard du silence de la tutelle par rapport au paiement, dans son intégralité, de la prime d’incitation à la recherche (PIR), les membres du Snec ont décidé, depuis le 7 janvier 2013, d’observer un mouvement de grève illimité avec pour conséquences, la suspension des cours dans certains départements. Les salles de classe et amphithéâtres sont de ce fait à moitié vides.
Pourtant faisant partie des acquis et des innovations vantés par le patron de l’Éducation nationale, Séraphin Moundounga, lors de son adresse télévisée à l’endroit de la communauté éducative gabonaise, ainsi qu’aux parents d’élèves et étudiants, le 30 septembre 2012, le paiement de la PIR 2012 pour un montant de 1,5 milliard francs CFA, semble avoir été un leurre pour ces enseignants.
Selon ces derniers, ils devraient entrer en possession de leur prime dès le mois de novembre 2012. Tel qu’annoncé, le paiement de cette prime devrait se faire en deux volets. Selon le président de la section Snec-UOB, Moukala Ndoumou, la première phase consiste à payer certains bénéficiaires par virement bancaire, tandis que la deuxième donne aux enseignants et chercheurs, le droit de recevoir leur argent en numéraire. «Il y a certains parmi ceux qui reçoivent leur prime par virement, qui ont commencé à la percevoir. Mais le paiement n’est pas effectif pour tous les bénéficiaires», a-t-il précisé.