Le ministre de l’Éducation nationale, Séraphin Moundounga, a initié, le 9 janvier à Libreville, une séance de travail avec le personnel d’appui multiforme des universités du Gabon pour s’imprégner de ses préoccupations.
Les deux parties ont notamment évoqué le sort du personnel du Centre national des œuvres universitaires (Cnou) en charge de la restauration dans les universités, dont la gestion a été cédée à l’entreprise privée Sodexo Gabon. Selon le ministre Moundounga, la convention signée entre Sodexo et le gouvernement fait obligation à l’opérateur privé de reprendre le personnel du Cnou.
Toutefois, «les employés du Cnou ont le choix de demeurer agents au sein du centre ou d’être redéployés au sein de la Sodexo. Cependant, les employés qui décideront de rester au Cnou ne seront plus des personnels de restauration, mais des contrôleurs du mode opératoire, des modalités et des conditions du service à fournir par la Sodexo en vue de rendre crédible le partenariat. Par ailleurs, ceux qui choisiront d’aller à la Sodexo seront assujettis au droit du secteur privé, en ayant la garantie CNSS et celle de la couverture médicale», a expliqué le ministre dans des propos rapportés par Gabon Matin.
«Il est mieux de travailler avec un opérateur privé, de garantir les salaires et la couverture sociale des mères et des pères de famille que vous constituez. D’où les raisons qui ont emmené le gouvernement à négocier avec la Sodexo qui est une entreprise internationale, servant à l’armée américaine et dans les entreprises pétrolières au Gabon. Je suis donc venu sur le terrain afin de dissiper toutes vos craintes», a poursuivi Séraphin Moundounga.
Si la quantité de l’offre alimentaire était au rendez-vous dans les restaurants universitaires, ce n’est n’était toujours pas le cas pour la qualité. A cela s’ajoutaient les conditions d’hygiène douteuses, mais surtout les détournements des stocks de provisions ou encore la rétention de nourriture destinée aux étudiants. Autant d’éléments qui ont conduit à la privatisation de ce service, à l’heure où les plus hautes autorités prônent l’excellence dans l’enseignement supérieur.
L’accord signé entre le gouvernement et Sodexo s’inscrit dans le cadre de la mise en place du centre de formation que l’entreprise française compte mettre sur pied à Libreville, pour assurer la restauration dans les universités, lycées, collèges et établissements primaires du Gabon. Il s’agira d’une part, pour le personnel du centre de la Sodexo, qui sera basé au quartier Charbonnages, de se recycler et, d’autre part, de fournir une offre alimentaire complète dans les restaurants des six sites pilotes identifiés.
Il s’agit de l’UOB, l’université des sciences et techniques de Masuku (USTM), l’institut national des sciences de gestion (INSG), l’école nationale de commerce de Port-Gentil, le lycée national Léon Mba et le lycée de l’Excellence d’Owendo. Présente depuis une trentaine d’années au Gabon, notamment dans les provinces de l’Estuaire, du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Maritime, la Sodexo est spécialisée dans la restauration collective et le facility management.
