Dur, dur d’être étudiant gabonais à Bordeaux. Ces derniers sont en effet confrontés à de nombreux problèmes, liés notamment à l’établissement et au renouvellement des passeports, ou à l’établissement des actes de naissance. Ils souhaitent voir renforcer les pouvoirs du Consul honoraire du Gabon à Bordeaux pour faciliter l’établissement de certains documents administratifs.
«Nous demandons aux autorités gabonaises que le Consul ait plus de pouvoir et une marge de manœuvre importante pour l’établissement de certains documents, car un simple voyage pour une simple démarche administrative vers Paris nous coûte trop cher», nous a confié Steeve, un étudiant gabonais.
Les étudiants gabonais de Bordeaux condamnent aussi l’attitude de Campus France qui remet en cause la validité des diplômes gabonais, portant ainsi atteinte aux accords de 1960 et 1972 entre la France et le Gabon, qui reconnaissent de plein droit la validité de ceux-ci.
«Que Campus France arrête de nous traiter de fraudeurs», nous a dit Gustave avant de dénoncer le glissement de comportement de certains directeurs de thèses qui abandonnent sans sommations et en plein parcours, certains doctorants gabonais prêts à soutenir.
«Dire à un doctorant, à quelques semaines de la rentrée académique, que je refuse de travailler avec vous et ne comptez plus sur moi, est un acte qui frise la félonie la plus totale. Et plusieurs étudiants gabonais de France sont confrontés à ce problème», a-t-il ajouté tout en demandant à l’Ambassade du Gabon en France de prendre toutes ses responsabilités devant toutes ses dérives de certaines écoles doctorales de France.
D’autres problèmes ont été posés par les étudiants gabonais de Bordeaux et plus précisément le problème de frais de rapatriement et des passe-droits accordés à certains étudiants, sans oublier celui du logement des non boursiers de l’État gabonais.
« Nous attendons que l’Ambassade du Gabon en France nous donne des réponses exactes et trouve des solutions idoines à ces questions pour cette année 2013 », a déclaré un membre de l’association des gabonais de Bordeaux dénommée « Mbolo », qui a requis l’anonymat.