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250 millions de FCFA du Gabon au UNFPA pour soutenir la santé de la reproduction

Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba a annoncé dimanche, à Addis-Abeba, que son pays contribuera à hauteur de 500 mille dollars (250 millions de FCFA) pour soutenir l’effort du Fonds des nations unies pour la population (UNFPA) en matière de santé de la reproduction.

Cette annonce du chef de l’Etat gabonais a soulevé un tonnerre d’applaudissement lors de la conférence sur la mortalité maternelle tenue en marge du 20ème sommet de l’Union africaine (UA) ouvert également dimanche dans la capitale éthiopienne.

Cette aide financière gabonaise est de faire que chaque grossesse soit désirée, qu’aucune femme ne meurt plus en donnant la vie et que les soins de la santé reproductive soient disponibles à toutes les femmes où qu’elles se trouvent.

Avec une population de 9 millions d’habitants sur l’ensemble du pays et une bonne partie de femmes mendiantes portant des bébés sur leurs bras à tous les 100 m2 de la ville, la capitale éthiopienne ne pouvait mieux servir d’idéal pour interpeller les dirigeants du continent participant à la session spéciale de haut niveau sur la Campagne pour la réduction de la mortalité maternelle en Afrique (Carmma), ouverte et close hier à Addis-Abeba en présence d’une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernements. L’objectif est de faire que chaque grossesse soit désirée, qu’aucune femme ne meurt plus en donnant la vie et que les soins de la sante reproductive soient disponibles à toute femme ou qu’elle se trouve.

Parmi les participants, le president Ali Bongo Ondimba, dont l’annonce de la décision prise par le Gabon d’apporter une contribution de 500 mille dollars au Fonds des nations unies pour la population (UNFPA), à l’effet de soutenir les actions de cette institution, a soulève un tonnerre d’applaudissements dans une salle de plus de 500 (chefs d’Etat et de gouvernements, chefs d’agences des Nations unies, partenaires au développement), et reçu des ’’remerciements spéciaux’’ de la part du directeur exécutif de l’UNFPA, Dr Babatunde Osotimehin.

Une annonce pour le moins inattendue, d’autant qu’à la différence de ses homologues qui se sont tous lancés dans une litanie de bonnes intentions là où des actions doivent être désormais posées pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle en Afrique, le président gabonais a, lui, préfèré agir en soutenant publiquement l’action de l’UNFPA. Selon lui, en effet, les nobles causes défendues par cet organisme ’’sont aussi les nôtres, pour nous, chefs d’Etat et de gouvernements de l’Union africaine’’, a dit le numéro un gabonais. Exhortant ainsi ses pairs à prendre un engagement ferme et solennel afin de relever le défi lié à la mortalité maternelle. Une problématique dont il souhaite que chaque Etat s’approprie et évite ainsi de se limiter à figurer parmi les pays bénéficiaires.

’’Cette contribution exceptionnelle, a souligne le chef de l’Etat, donnera, j’en suis convaincu, du sens à l’engagement du Gabon en faveur de la Campagne prônée par le Fonds des nations unies pour la population’’. Peu avant, il a reconnu l’importance de cette ’’respectable organisation’’ qui ne cesse d’œuvrer et de déployer tous ses efforts pour qu’aucune femme ne succombe en donnant la vie, pour que tout accouchement soit sans danger et pour que la jeunesse réalise pleinement son potentiel. C’est pourquoi, en s’engageant à œuvrer au renforcement du partenariat entre le Gabon et cet organisme spécialise de l’Onu, il a salué les interventions de l’UNFPA en Afrique, et singulièrement au Gabon où celles-ci visent à améliorer les programmes de sante maternelle.

Ali Bongo Ondimba a, en outre, pris la résolution de tout mettre en œuvre au Gabon en vue d’aboutir à ’’zéro grossesse non désirée, zéro décès non audite et zéro accouchement non assiste par personnel qualifie’’. Un objectif qui passe par la mise en place d’un Conseil national de lutte contre la mortalité maternelle dont il a annonce la création et dont il va personnellement assurer la présidence. Ce conseil, a-t-il explique, relaye au niveau provincial par des comites de sante, aura pour mission principale de veiller à l’accessibilité géographique et financière des services de sante de la reproduction y compris la planification familiale.

’’Par ailleurs, nous doublerons particulièrement de vigilance pour que tous les accouchements se déroulent dans des conditions optimales. Car, la salle d’accouchement demeure encore aujourd’hui, à mes yeux, le maillon faible de notre système de sante, qu’il nous faut renforcer dans son ensemble’’, a reconnu le chef de l’Etat. Qui a admis aussi que la tâche est immense, mais que ’’le Gabon dispose néanmoins d’atouts non négligeables qui nous permettront, j’en suis persuade, de relever les défis multiformes que constitue la mortalité maternelle dans nos pays’’.

De nombreux autres intervenants ont aussi partagé leurs expériences dans la lutte contre la mortalité maternelle dont l’objectif, rappelle-t-on, est de parvenir a une réduction de 75% d’ici à 2015.

Consacrées au renforcement de la Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique, les assises d’Addis-Abeba étaient présidées par le chef de l’Etat béninois Yayi Boni. Outre le couple présidentiel, la délégation gabonaise comprenait aussi le ministre de la Sante, Pr Léon N’zouba, le conseiller Eric Baye et Mme Mariama Darboe Diop, directrice adjointe de la représentant UNFPA/Gabon.

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