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L’Afrique mobilisée pour le règlement des conflits

Les dirigeants africains, dont le chef de l’Etat gabonais Ali Bongo Ondimba, réunis à Addis-Abeba en Ethiopie pour le 20e Sommet de l’Union Africaine (UA), ont entamé, dimanche, leurs travaux par un engagement fort pour le règlement des conflits qui secouent le continent.

Cet engagement, réaffirmé au cours de ces assises, est consécutif aux situations au Mali, en République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la crise entre le Soudant et le Soudan du Sud, la Guinée Bissau et autres. A cet égard, ils se sont accordé sur l’urgence d’une mobilisation générale, d’autant plus nécessaire aujourd’hui, en ce qui concerne le Mali, plus particulièrement, qu’il est impératif d’augmenter les effectifs de la force africaine dans ce pays. De nombreux pays africains ont déjà annoncé leur engagement aux cotés des troupes venues des Etats de la Cédéao.

Il a été question, durant ce sommet, de presser le Conseil de sécurité de l’ONU à fournir sans plus attendre une aide logistique pour accélérer le déploiement des troupes. La résolution 2085 autorisant l’intervention de la force multinationale de soutien au Mali et engageant les Etats membres et les organisations internationales à fournir les moyens financiers et les contributions de nature dont la Misa a besoin conforte cette option.

D’ailleurs, une conférence des donateurs placée sous l’égide de l’ONU devrait, annonce-t- on, se tenir dans la foulée de ce 20e sommet. Cette rencontre devrait être une occasion unique d’exprimer, de façon concrète, la solidarité africaine et mondiale. Cette option énoncée lors du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine tenu deux jours plus tôt au siège de l’organisation panafricaine, a placé, comme on pouvait s’y attendre, la situation au nord Mali sur toutes les lèvres. Au point que les discours prononcés lors de la séance inaugurale par le président de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki moon, le président en exercice sortant Yayi Boni ainsi que le Premier ministre éthiopien Haïlemariam Desalegn, auquel a échu la présidence de l’organisation panafricaine cette année, ont appelé à hâter le déploiement assez lent des troupes africaines aux côtés des forces militaires françaises dont l’intervention a été saluée.

Cette position prise hier à Addis-Abeba par l’ensemble des orateurs est également celle défendue par la diplomatie gabonaise au cours des réunions ministérielles et lors des échanges que le président Ali Bongo Ondimba a eus avec nombre de ses pairs africains présents dans la capitale éthiopienne. Notre pays étant favorable depuis le déclenchement des actions terroristes sur le territoire malien, à l’aide nécessaire pour que le Mali recouvre l’intégralité de son territoire et pour faire face au péril terroriste. Le Gabon n’a cessé de militer pour la prise de mesures décisives pour résoudre les conflits, mais aussi celles visant la prévention des crises.

C’est dans ce contexte que les autres conflits et zones de tensions en Afrique, ont été également évoqués aussi bien lors de l’ouverture qu’au huis clos ayant réunion hier jusqu’en début de soirée les dirigeants du continent. Des points de vue et autres lectures de rapports, notamment, sur les négociations menées entre le Soudan et le Soudan du Sud, ayant été rendus publics à cette occasion.

Globalement, face à ces différents conflits, tous s’accordent sur l’importance du besoin de paix et de sécurité, convaincus comme l’a souligné aussi bien Mme Zuma que Ban ki moon, qu’aucun pays ou aucune région ne peut espérer la prospérité pour tous ses citoyens. De même, l’UA admet que beaucoup reste encore à faire pour résoudre les conflits en cours, cela en se penchant sur la situation en République centrafricaine où le début de mise en œuvre des accords de Libreville avec la nomination de Nicolas Tiangaye au poste de Premier ministre et le cessez-le-feu accepté par les rebelles, devraient pouvoir être confortés par d’autres mesures. Les efforts déployés par les dirigeants du Soudan et du Soudan du Sud pour faire avancer les négociations qui piétinent sur leur contentieux pétrolier, ont été encouragés.

Pendant son séjour à Addis-Abeba, outre sa participation active à la Campagne pour la réduction de mortalité maternelle et infantile à laquelle il a pris part aux côtés de son épouse Sylvia Bongo Ondimba ( lire texte ci-contre), le président gabonais s’est entretenu avec le président du Malawi, Joyce Banda. Les perspectives de coopération entre leurs deux pays et d’autres questions d’intérêt commun ont dominé leur tête-à-tête. Les deux dirigeants avaient déjà eu à échanger à Bruxelles (Belgique) en marge de leur participation à une rencontre organisée, il y a quelques mois, par la Commission de l’Union européenne.

Le président gabonais devait aussi, hier, s’entretenir avec le président du Soudan du Sud, Salva Kir, sollicitant le soutien et la solidarité de Libreville dans ses premiers pas sur la scène panafricaine et internationale, notamment. Le 20e sommet de l’Union africaine placée sous le thème : « Panafricanisme et renaissance africaine », doit s’achever ce lundi.

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