Un atelier de renforcement de capacité rendrant dans la cadre du projet appui à l’application de la loi faunique, en vue d’améliorer son niveau d’application contre le braconnage et le trafic d’ivoire au Gabon s’est tenu vendredi dernier à Tchibanga, chef-lieu de la province de la Nyanga (sud), a appris lundi l’AGP.
Cette session de formation a été rehaussée par la présence du procureur de la République près, le tribunal de première instance de Tchibanga, Raphael Mangouka qui, a fait une communication sur le code de procédure pénale pour lequel les agents des eaux et forêts par ailleurs officiers de police judiciaire ont compétence spéciale
‘’L’objectif global des ateliers de formation est d’améliorer le niveau d’application de la loi faunique, à travers une approche basée sur le renforcement des capacités des forces de l’ordre, de la Justice et des Eaux et Forêts. C’était donc une occasion d’interpeller les collègues sur la nécessité de saisir automatiquement le Procureur pour faire intervenir le code de procédure pénale afin de décourager ces genres d’actes. Vous savez la province de la Nyanga comme à l’instar des autres provinces fait l’objet d’un braconnage accentué.
Désormais, tout OPJ des eaux et forêts doit se conformer à cette réglementation en rédigeant son procès verbal de constatation d’infractions et doit adresser une copie au Procureur ‘’, a déclaré M. Abraham N’dogou.
Toutefois, le représentant du Ministère public à invité les ses collaborateurs à l’observation des étapes de la procédure allant de la constatation de l’infraction à la perquisition, les fouilles dans les formes en passant par les saisies et mise sous scellé jusqu’aux interrogatoires, la confrontation et les auditions des témoins avant de saisir le parquet.
Dans les objectifs spécifiques, l’organisation des formations par le gouvernement en partenariat avec les ONG à l’attention des forces de l’ordre, de la Justice et des Eaux et Forêts intervient afin de faciliter la collaboration et de s’assurer de la bonne compréhension de la législation et des procédures pénales.
A terme, les plus hautes autorités attendent voir les compétences et la collaboration des agents des forces de l’ordre, de la justice et des eaux et forêts renforcées en vue d’une meilleure lisibilité et compréhension de la législation et les procédures pénales.
Le Gabon regorge une abondante faune sauvage mais celle-ci est toujours menacée par le braconnage et le trafic sauvage de produits fauniques. En particulier, des réseaux organisant l’achat, le transport et l’exportation de l’ivoire en direction principalement de l’Asie. A titre d’exemple et de source autorisée de l’administration des eaux et forêts, une cargaison de près de 4 tonnes d’ivoire (609 défenses) originaire du Gabon avait été confisquée en 2006 à Hong-Kong.
Afin de lutter contre ces réseaux criminels, qui sont étroitement liés à des trafics d’armes, les efforts et la collaboration des différentes structures étatiques (Eaux et Forêts, Douanes, Forces de l’ordre, Justice) et non étatiques sont indispensables. Malgré des activités de confiscation et d’arrestation assez fréquentes par les équipes de terrain, l’application de la loi sur la faune demeure insuffisante et ne permet pas la dissuasion.
Dans le cadre de ce projet, près de de 500 gendarmes, 45 magistrats, 40 douaniers et 100 éco-gardes ont bénéficié de cette formation.