Samedi dernier à huit heures du matin, les populations de Bangos, un quartier de Libreville, ont érigé des barricades au carrefour Bangos pour protester contre le manque d’eau depuis 2 ans.
Ces populations ont tenu à manifester leur mécontentement en bouchant la seule voie de la circulation du PK10 menant vers la route nationale.
« Nous voulons de l’eau, trop c’est trop », on pouvait lire sur les pancartes posées sur la route.
S’entretenant avec les gendarmes venus pour dégager la voie et mettre de l’ordre, ils se sont exprimés en ces termes : « on a décidé de se lever aujourd’hui, parce que cela fait plus d’un an qu’on a pas eu de l’eau. La SEEG (Société d’Energie et d’Eau du Gabon, filiale de Véolia) nous a rassuré qu’après la réhabilitation du château d’eau, la situation sera rétablie. Apparemment, les travaux dudit château sont achevés, vu les réaménagements qui ont été faits, mais jusqu’à présent, nous ne sommes toujours pas alimentés. Nous avons même touché le Premier ministre (qui est aussi leur voisin) à trois reprises, la situation n’a toujours pas changé. Ce pour cela que nous avons opté pour cette solution pacifique, afin d’attirer l’attention des autorités, parce que trop c’est trop », a déclaré un riverain.
Une autre source explique : « c’est l’entreprise adjudicataire qui devrait nous rendre compte de l’avancement des travaux par rapport à la rencontre que nous avons eu avec le Premier ministre. Mais aujourd’hui, nous avons appris qu’à partir du beau séjour, l’eau coule déjà. Tandis qu’un délai de deux mois nous avait été donné pour rentrer en possession du précieux liquide. Les deux mois sont passés, la situation n’a toujours pas évolué, et nous avons l’impression que les choses ne bougent pas, c’est pour cela que nous avons décidé de barrer la route ».
Le mouvement a été finalement levé à 12 heurs avec l’arrivée du commandant de la gendarmerie de Melen qui a rassuré les populations, en étant leur Porte parole et en les assurant de régler la situation dans une semaine.
Au Gabon, les conflits entre la SEEG et les populations sont légion. Si ce n’est pour maque ou coupures d’eau, c’est l’électricité. Coupures du courant, longues démarches pour avoir un compteur…. Bref trop de tracasseries qui poussent les agents véreux à arnaquer les pauvres gabonais. En général, la SEEG est mal vue par les populations. Ses responsables penseront-ils à soigner cette image ternie auprès des populations ? L’avenir nous le dira.