Depuis la mesure de suspension des activités liées à la pêche sur l’ensemble du territoire national par le gouvernement, de nombreuses populations exerçant dans ce secteur éprouvent d’énormes difficultés pour joindre les deux bouts. Dans le province de l’Ogooué-Maritime, aussi bien en ville que dans les villages, le sujet fait débat.
Le village Mavanza est situé près de Mayonami dans le département de Ndougou, à environ 10 km de Gamba. Les habitants vivent essentiellement de l’agriculture, et surtout des produits de la pêche artisanale.
« Les grands types décident toujours sans même venir nous voir », fait constater Olga, une villageoise complètement dépitée. Des inquiétudes perceptibles chez l’essemble des villageois qui n’ont pas d’autres moyens de subsistance. Une situation qui résulte surtout du manque de communication et de sensibilisation de la part de l’administration pour amener les citoyens à comprendre le bien fondé des décisions prises.
« L’Etat nous défend de pêcher, maintenant on va vivre comment », s’interroge, M.Nzaou, un pêcheur du village.
La décision gouvernementale vient en effet corser un peu plus le quotidien des résidents de Mavanza qui, jusqu’ici, s’éclairent à la lampe à pétrole. Toutefois, le groupe électrogène offert il y a plus de 2 ans par le Conseil départemental de Ndougou vient en appui, donnant l’image d’un début de modernisme. L’accès à ce village se fait uniquement par voie fluviale. Au départ de Mayonami, le voyage peut durer deux heures.