Le gouvernement a rapidement réagi à la grève entamée le 4 février dans l’enseignement supérieur en recevant, le lendemain à Libreville, les deux principaux syndicats d’enseignants des universités et grandes écoles du pays.
A l’ouverture des négociations, les délégations du Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec) et de la Force de réflexion et d’accompagnement pour l’enseignement supérieur (Frape) sont revenues sur les raisons de leur mouvement, motivé par le retard de la revalorisation salariale promise par le chef de l’Etat décembre 2011, et qui devait être effective en janvier 2012.
Entouré notamment de son ministre du Budget, Rose Christiane Ossouka, le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, a affirmé à ses hôtes avoir donné mandat à cette dernière d’examiner en urgence les voies et moyens de trouver une solution appropriée aux revendications exprimés, soulignant que la lettre d’instruction à son ministre, daté du 17 janvier, avait reçu une réponse 72 heures plus tard sous la «forme d’un document montrant les simulations sur la revalorisation salariale des enseignants».
Soulignant que la satisfaction des salaires des enseignants soulèverait la problématique de l’équité en matière des traitements payés par l’Etat à l’ensemble de ses agents, Raymond Ndong Sima jugé juste de «veiller au maintien des grands équilibres en faisant faire, par les services du ministère du Budget, des simulations qui présentent une vue globale des salaires versés par l’Etat à l’ensemble de ses agents», rapporte Gabon Matin.
Une mise au point qui a permis de lancer les négociations entre les deux parties en vue d’une sortie de crise rapide. A ce titre, les responsables syndicaux, Jean-Rémy Yama pour le Snec et Tom Mambenga-Ylabou pour la Frape, ont assuré que leur intention n’était pas d’aller au bras de fer avec le gouvernement, mais la satisfaction de leurs revendications. «Pour être constructifs, il faut baliser toutes les approches classiques, innover en allant directement au fait. La communauté aimerait savoir ce que le gouvernement a comme projection», ont déclaré les porte-paroles des enseignants.